Voilà une information qui risque de jeter de l’huile sur le feu pour attiser la polémique autour de la retraite des parlementaires. Assabah, dans sa livraison du 30 décembre, nous apprend ainsi qu’un agent contractuel de la Chambre des conseillers perçoit un salaire dépassant les 35.000 dirhams. Le «super-agent» aurait été promu par l’ancien président de la deuxième Chambre, Mohamed Cheikh Biadillah, au poste de «directeur de groupe». Une nomination qui lui a valu un salaire équivalent à celui des directeurs centraux des administrations publiques.
Selon le journal, le bureau de la deuxième Chambre a validé la nomination dudit agent le 30 juin 2014, et ce suite à une lettre du président d’un groupe parlementaire. La décision de nomination indiquait que le nouveau «directeur de groupe» percevrait, à partir du 1er juillet 2014, le même salaire et les mêmes indemnités conférés aux directeurs de l’administration centrale. Salaire forfaitaire, indemnités de représentation et de logement, facture d’eau, d’électricité et de téléphone… Bref, l’agent parlementaire a eu droit à tous les avantages des directeurs centraux.
Mieux encore, le bureau de Biadillah s’est montré encore plus généreux en concédant à l’heureux agent une augmentation de 35% du salaire de base, soit 3.500 dirhams. Au bout du compte, le journal précise que l’agent touche pas moins de 35.680 dirhams par mois.
Le plus surprenant, selon le journal, est que le bénéficiaire de ces largesses avait déjà été radié des rangs de la fonction publique, ce qui le rend inéligible pour briguer un tel poste. Cerise sur le gâteau: le concerné, qui arrive à l’âge de la retraire en janvier prochain, a présenté une demande de prorogation de sa mission au sein de la Chambre des conseillers. La balle est désormais dans le camp de Hakim Benchemass.