Habib El Malki, fraîchement élu à la présidence de la Chambre des représentants, est déjà confronté à un grand scandale. En effet, révèle Al Akhbar dans son édition du mercredi 22 mars, le chef d’un service à la première Chambre a été accusé de harcèlement sexuel et chantage. Et le quotidien de souligner que, plutôt que d'ouvrir une enquête, le président, le secrétaire général et plusieurs autres fonctionnaires de la première Chambre ont tenté de camoufler l’affaire et de convaincre la victime présumée de retirer la plainte déposée, le 14 février dernier, auprès du procureur du roi près le tribunal de Rabat. D'ailleurs, une enquête approfondie aurait été ordonnée par le Parquet.
Dans sa plainte, dont Al Akhbar affirme disposer d’une copie, la présumée victime accuse le responsable, qui se trouve être son supérieur hiérarchique, de lui avoir envoyé des messages à contenu sexuellement explicite sur les réseaux sociaux et sur WhatsApp. Il l’aurait même invitée plusieurs fois à passer le weekend avec lui. La plaignante, qui affirme disposer d'enregistrements de conversations téléphoniques incriminant l'accusé, déclare de même avoir été victime d'attouchements.
Le mis en cause, qui crie à la diffamation, a réagi en portant plainte à son tour, accusant sa détractrice d'avoir inventé cette histoire de harcèlement pour détourner l'attention, suite à la disparition de plusieurs chèques dont elle avait la responsabilité. Il lui réclame ainsi le remboursement de 400.000 DH, souligne Al Akhbar. Affaire à suivre.