Hakim Benchemass semble avoir trouvé la solution pour intéresser les élus de la Nation aux séances du parlement. Constatant une participation très faible des conseillers aux travaux des commissions permanentes qui planchent sur le projet de Loi de finances et les budgets sectoriels, le nouveau président de la deuxième Chambre a décidé de motiver les troupes en concédant une prime de 800 dirhams/jour aux assidus.
Selon Al Akhbar, qui rapporte l’information dans son édition du 4 décembre, le bonus devrait permettre aux élus de se loger dans les hôtels de la capitale. Le président de la Chambre des conseillers a en effet accepté de prendre en charge les frais de logement des parlementaires qui, en contrepartie, devront s’engager à participer à tous les travaux du parlement. Un deal gagnant-gagnant! Toutefois, le bureau de la deuxième Chambre a chargé cinq fonctionnaires de surveiller les conseillers bénéficiaires de cette aide financière, et ce afin de s’assurer qu’ils respectent bien leur part du contrat.
Par ailleurs, le journal indique que le bureau de la seconde Chambre est en train de revoir de fond en comble les avantages dont bénéficient les parlementaires pour assister aux séances de l’institution législative. Parmi les mesures qui sont à l’étude, le retrait de la carte de gratuité du transport qui coûte à la deuxième Chambre pas moins de 8000 dirhams par parlementaire chaque année. En effet, plusieurs parlementaires, dont certains n’ont jamais mis les pieds au parlement depuis leur élection, utilisent la carte de gratuité pour d’autres déplacements.
Par ailleurs, le quotidien arabophone nous informe que les présidents des groupes parlementaires font pression sur Benchemass pour obtenir les mêmes avantages que leurs collègues de la première Chambre. Le président de cette dernière, Mohamed Talbi Alami, avait en effet signé un contrat avec quatre établissements hôteliers, à proximité du parlement, pour offrir aux députés trois nuitées par semaine. Mieux encore, l’ancien ministre des Affaires économiques et générales a conclu un accord avec une société de distribution des hydrocarbures pour ravitailler les voitures des parlementaires. A cela s’ajoute la distribution de Smartphones aux élus de la première Chambre avec, en prime, des factures téléphoniques réglées par le parlement.