Partis: quand le populisme ternit le discours politique

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Revue de presseKiosque360. Les polémiques provoquées par les discours populistes des partis politiques et leurs calculs politiciens portent préjudice aux institutions et ternissent l’image de l’Hémicycle. Le circuit législatif du projet de la loi-cadre sur l’enseignement a mis à nu cette mise en scène pathétique.

Le 02/08/2019 à 18h14

Le projet de loi-cadre sur l’éducation et l’enseignement a été validé jeudi au niveau de la commission compétente à la Chambre des conseillers en un temps record, sans aucune polémique ni aucun amendement. Or, cette chambre de l’Hémicycle est composée des groupes parlementaires issus des mêmes formations politiques qui avaient bloqué le même projet au niveau de la commission compétente de la Chambre des représentants depuis l’année 2017, date du transfert du texte par le gouvernement au parlement.

On peut en tirer deux conclusions, selon le quotidien Al Akhbar, qui se penche sur ce sujet dans son édition du week-end des 3 et 4 août. La première est que les partis politiques poussent les citoyens à perdre confiance dans les institutions de l’Etat à cause de leurs politiques politiciennes, leurs polémiques creuses et leurs discours populistes. Ce qui fait perdre du temps au circuit législatif, en prenant en otage des projets de loi qui doivent baliser la voie au développement du pays.

C’est d’ailleurs ce qui s’est passé dans le cas du projet de loi-cadre sur l’éducation et l’enseignement, fait remarquer le quotidien. Ce projet, lié à la concrétisation de la vision stratégique de la réforme de l’enseignement (2015-2030), est resté durant deux années otage des calculs politiciens. Aujourd’hui, constate encore le quotidien, cinq ans après le démarrage de la vision stratégique 2015-2030, le projet de loi-cadre la concernant est toujours dans le circuit législatif.

La deuxième conclusion tirée par le quotidien à propos de cet état de fait est que la deuxième chambre du parlement serait transformée en une «chambre d’enregistrement des lois». De plus, conclut le quotidien, en agissant de la sorte, les partis politiques montrent qu’ils sont des structures aléatoires et fragiles. Car, précise le quotidien, les partis politiques qui avaient bloqué durant deux ans le même projet de loi au niveau de la Chambre des représentants sont les mêmes qui l’ont validé en un temps très court à l’échelle de la deuxième chambre du parlement. Quel paradoxe, laisse entendre le quotidien. En somme, une dramatisation de l’action politique.

Par Mohamed Younsi
Le 02/08/2019 à 18h14