C'est à partir de ce samedi 9 décembre que le PJD tient son 8e congrès national. Un tournant décisif dans la vie de la formation islamiste qui s'enlise dans une dangereuse polémique entre ceux qui veulent un troisième mandat pour Abdelilah Benkirane et ceux qui s'y opposent, évoquant l'obligation de respecter les statuts et les décisions du Conseil national réuni les 25 et 26 novembre.
Dans son édition de ce vendredi 8 décembre, Al Akhbar nous donne d'abord des statistiques relatives à ce congrès et parle de 2.400 congressistes, soit seuls ceux qui sont habilités à assister en cette qualité au moment où la présidence du congrès craint une descente des pro-Benkirane. Et même, éventuellement, des clashs avec la partie adverse.
Le journal rappelle que les partisans de Benkirane tiennent toujours à ce que le congrès réexamine l'amendement de l'article 16 des statuts internes pour permettre un troisième mandat au SG sortant, d'autant plus que l'instance nationale d'arbitrage n'a pas réussi à trancher sur cette question après 10 heures de délibérations.
De toutes les manières, selon le déroulé du programme du congrès du PJD, dimanche soir nous aurons le nom du nouveau secrétaire général après l'élection du nouveau Conseil national et l'adoption des différents documents soumis au congrès.
"La guerre d'usure continue au PJD", titre pour sa part Assabah. Le journal rappelle le dernier baroud d'honneur des pro-Benkirane, mercredi dernier, quand ils se sont retrouvés chez le SG sortant à qui ils ont offert un gâteau à son effigie et portant le célèbre slogan d'Obama: "Yes We Can".
Assabah écrit que, dans la précipitation et de peur de voir leur congrès mal tourner, les responsables du PJD ont omis d'adresser des invitations aux autres partis politiques, centrales syndicales et personnalités de marque. Une omission qui constitue une première dans les usages politiques et partisans au Maroc.
Et Assabah d'émettre le souhait de ne pas voir les islamistes en venir aux mains ou se lancer des chaises à la tête…