L'ouverture de cette rencontre, qu'a présidée notamment Saâd-Eddine El Othmani, secrétaire général démissionnaire du PJD, et Driss Azami, président sortant du conseil national, s'est déroulée en présence d'une quarantaine de membres et ce, dans une ambiance morose, les participants affichant des visages crispés.
On a noté la présence également d'Amina Mae El Ainine -qui avait été lynchée par ses frères pour avoir enlevé son foulard en 2019 à Paris-, d'Abdellah Bouanou, le député trublion; de Slimane El Omrani, le sage du PJD et de Lahcen Daoudi, le réaliste.
Durant deux jours que dure la session de ce conseil national, doit être fixée la date du prochain congrès extraordinaire -que plusieurs membres veulent retarder- et doit examiné un rapport du secrétaire général démissionnaire, Saâd-Eddine El Othmani, sur l'évaluation des élections du 8 septembre.
"Ce rapport analytique est dur envers les carences et les failles du parti, ainsi que sur les résultats obtenus", a affirmé un dirigeant du PJD dans une déclaration pour Le360. Dans les rangs du PJD, on estime en outre que le parti islamiste est "dans une nouvelle phase qui requiert rénovation et autocritique à tous les niveaux".
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Selon cette source, certains membres du conseil veulent repousser à plus tard la tenue du congrès extraordinaire du PJD quand la tendance est à "son organisation rapide".
Dimanche, les congressistes devront définitivement trancher, avec la possibilité de former un comité de direction du congrès extraordinaire. "Cette assemblée se déroulera dans un contexte exceptionnel marqué par l'important recul du PJD lors des élections du 8 septembre", a-t-on regretté.
Le parti de la Lampe n'a, en effet, obtenu que 13 sièges de députés alors qu'il en avait 125 lors de la précédente législature. A la suite de cette cinglante défaite, le bureau politique du PJD a démissionné de ses fonctions.