Qui mieux que Mohamed Salah Tamek connaît le Polisario, dont il peut quasiment citer individuellement les membres, lui qui a été membre du collectif des chioukhs chargés d’identifier les votants au Sahara, du temps où le référendum au Sahara était supposé être une option de solution du conflit créé autour du Sahara marocain? Selon le quotidien Assabah du 10 décembre, ce parfait connaisseur du Polisario, qu’il s’agisse de la bande qui le dirige, de ses milices ou même des habitants des camps de Lahmada originaires du Sahara marocain, vient d’adresser une lettre à Joe Biden, nouveau président américain.
Mohamed Salah Tamek veut ainsi informer Joe Biden, qui prendra ses fonctions à la Maison Blanche en janvier prochain, des dangers que représente le Polisario, un allié des nébuleuses terroristes qui infestent la région du Sahel et auxquelles il fournit les hommes, ainsi que l’armement que lui fournit gracieusement l’Algérie. Et cela sans parler de l’aide alimentaire internationale destinée aux camps de Sahraouis de Lahmada, une aide détournée par le Polisario vers les réduits terroristes et servant parfois à financer leurs activités criminelles.
Tamek cite, dans sa lettre, le cas de plusieurs membres du Polisario qui ont rejoint Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), avec à leur tête Abou El Walid Essahraoui, l’un des terroristes les plus recherchés par les Etats-Unis.
L’ancien Wali de Dakhla (2005-2009) cite aussi, dans sa lettre à Joe Biden, la fatwa inique des prétendus oulémas du Polisario qui viennent d’appeler, le 15 novembre dernier, les habitants des camps sahraouis de Tindouf et les milices du Polisario au Jihad et au martyr, de la même façon que les chefs des groupes terroristes endoctrinent leurs ouailles.
Tamek explique à Biden que ces appels à adopter ouvertement la voie terroriste interviennent suite à la sécurisation définitive par le Maroc du passage d’El Guerguerat, qui a de tout temps formé un porte pour le trafic commercial entre le Maroc, la Mauritanie et l’afrique subsaharienne.
Pire, en affirmant qu’il ne reconnaît plus l’accord de cessez-le-feu avec l’ONU, le Polisario montre clairement son visage de mouvement terroriste.