L’Intérieur part à la chasse de ces présidents de communes et élus, devenus hommes d’affaires juste après avoir accédé à des fauteuils de responsables, profitant ainsi des marchés publics. L’information est rapportée par Assabah dans son numéro du mercredi 28 mars. Le journal y cite une enquête actuellement en cours à Marrakech. Cette affaire concerne des plaintes qui ont été déposées contre des présidents de communes et des élus, soupçonnés de détournement de deniers publics et d'enrichissement illicite.
Le juge d’instruction de la Chambre des crimes financiers s’intéresse en effet à plusieurs cas, dont celui du président du Conseil provincial, soupçonné pour des faits remontant à la période où il était président de commune. Un ancien président du même Conseil a également été entendu dans une affaire de malversations, tandis que les dossiers de plusieurs responsables concernés par la gestion de la propreté dans la province ont été transmis à la justice.
Ces affaires sont la preuve qu’une véritable campagne d’assainissement est actuellement en cours, comme le démontre d’ailleurs cette affaire où un responsable de la commission des finances du conseil municipal a été condamné, en début de semaine, à une peine de prison ferme pour corruption.
Assabah s’attarde particulièrement sur ce dernier cas, rappelant que l’affaire a éclaté il y a moins de deux mois, lorsque le procureur du roi avait reçu une plainte où le responsable était accusé d’avoir reçu des pots de vin pour faciliter les procédures administratives à un entrepreneur. Après avoir été mis en garde à vue, puis relâché sur décision de la Cour d’appel, l’individu a finalement été entendu une deuxième fois, suite à la nouvelle plainte d’un autre entrepreneur accusant le responsable de chantage.
Assabah précise que le ministère de l’Intérieur cible plusieurs responsables de certaines provinces depuis quelques années déjà, en raison des soupçons de crimes financiers et de corruption qui pèsent sur eux. Certains d’entre eux se sont soudainement lancés dans les affaires, juste après avoir occupé des postes de responsabilité dans les instances locales, et ont vraisemblablement profité de marchés lancés par les entités où ils officiaient.