Prix à la pompe: les compagnies de distribution de carburants épinglées par le Conseil de la concurrence

Prix à la pompe affichés dans différentes stations-service le 8 août 2023, à Casablanca.

Revue de presseSelon le premier Reporting du Conseil de la Concurrence, un document qui sera désormais publié tous les trois mois, les opérateurs de distribution de carburants n’ont pas systématiquement répercuté la baisse des prix qui avait cours sur les marchés internationaux. Ils ont même réalisé des marges confortables. Une revue de presse d’Assabah.

Le 07/04/2024 à 21h29

Le Conseil de la concurrence affirme que, malgré la baisse des prix du brut sur les marchés internationaux, les compagnies de distribution de carburants actives au Maroc n’ont pas baissé leurs prix.

Les prix à la pompe ont même augmenté, affirme Assabah de ce lundi 8 avril, relayant en cela les conclusions du premier Reporting du Conseil de la concurrence, qui livrera désormais tous les trois mois un suivi des engagements pris par les sociétés de distribution en gros de gasoil et d’essence, conclus lors des accords transactionnels avec cette instance.

Selon le Conseil de la concurrence, le coût d’achat moyen du gasoil, en 2023, a atteint 10,33 dirhams le litre.

Pour l’essence, le coût d’achat moyen pondéré des opérateurs de distribution a été, sur la même période, de 11,42 dirhams le litre, alors que le prix de vente moyen a été de 11,67 dirhams le litre pour le gasoil, et de 13,21 dirhams le litre en ce qui concerne l’essence.

Selon les conclusions du rapport du Conseil de la concurrence, explique Assabah, les prix du gasoil ont reculé sur les marchés internationaux de 1,51 dirham le litre en moyenne, une baisse qui s’est logiquement répercutée sur les coûts d’importation.

Ceux-ci ont également baissé de 1,47 dirham le litre en moyenne, alors que les prix publics de vente dans les stations-service n’ont, eux, baissé que de 64 centimes.

Malgré une baisse sur les marchés internationaux du prix de l’essence de 33 centimes en moyenne, alors que les coûts d’importation ont baissé de 67 centimes, les prix de vente à la pompe aux consommateurs particuliers ont, eux, augmenté de 30 centimes.

Ces fluctuations font dire au quotidien, qui cite le rapport du Conseil de la concurrence, qu’au cours de la période de début janvier à fin mai 2023, «les opérateurs ont appliqué une baisse des prix de vente supérieure de 20 centimes par litre, comparativement à celle qu’ils avaient enregistrée en ce qui concerne leurs coûts d’achat pondérés».

Sur la période du 1er juin à la mi-octobre 2023, «les neuf opérateurs ont répercuté à peu près 80% de la hausse des cotations et approximativement 129% de la hausse des coûts d’achat. Les opérateurs ont appliqué une hausse des prix de vente supérieure de 50 centimes le litre, comparativement à la hausse qu’ils ont subie sur leurs coûts d’achat».

Pour Assabah, les neuf sociétés concernées ont réalisé, sur l’ensemble de l’année 2023, une marge brute moyenne de 76 centimes le litre vendu de gasoil, contre 1,38 dirham le litre en ce qui concerne l’essence.

Selon ce premier rapport du Conseil de la concurrence, les importations de gasoil et d’essence ont été caractérisées, sur ces deux dernières années, par une baisse significative de 21,5%, en termes de valeur, passant de 66,3 milliards de dirhams en 2022 à près de 52,7 milliards de dirhams en 2023, pour un niveau d’importations en volume quasi-équivalent.

Par Amyne Asmlal
Le 07/04/2024 à 21h29

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C'est grave ce qui se passe chez ces vautours !!! Si l'on excepte 1 ou 2 stations ,les autres participent à une hémorragie financière. Considérable. Tous ces profits réalisés à tort vont dans les caisses des maisons mères et perturbent la vie économique du pays. Il faut arrêter l'hemoragie.

Je suis MRE (je n'ai pas les moyens de savoir qui gère quoi). J'ai découvert récemment que Monsieur le P. M est le propriétaire de "AFRIQUIA". La question qui se pose est comment défendre les intérêts suprêmes du Royaume tout en défendant ses propres intérêts? En France, le conflit d'intérêt est passible de prison...

Désolé, c'est la France qui nous appris comment contourner le conflit d'intérêt.

C est un cirque sans fin . Soit il faudra agir fermement et punir ses sociétés pétroliers qui ont volé les marocains ou bien les laisser .

L'avis du conseil de la concurrence n'a aucun effet et ne l'aura certainement pas dans l'avenir. Le simple citoyen se fait gruger par ces compagnies voraces. Il n'en peut plus. Ces augmentations en série sont la cause de la cherté de la vie qui est entrain d'impacter négativement la classe moyenne qui contribuait à l'évolution économique du pays. Avec ces augmentations la consommation dans tous les domaines va être ralentie ce qui aura comme conséquence la fermeture de plusieurs petites sociétés et la suppression de plusieurs emplois.

On attend la suite !! Pas de sanctions ? On laisse faire et on en reparlera encore dans 3 mois et qu'on nous sorte à la fin d'année, une sanction pécuniaire qui est déjà provisionnée dans le prix de vente à la pompe ? Ce cirque n'en finira jamais puisqu'aucune sanction sévère n'est imposée. Quelle tristesse !!!

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