Programme gouvernemental: au Parlement, un premier clash entre Akhannouch et ses alliés de l'Istiqlal

Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, intervient au cours d'une séance plénière à la Chambre des représentants, consacrée à la discussion du programme gouvernemental, le 13 octobre 2021, à Rabat.

Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, intervient au cours d'une séance plénière à la Chambre des représentants, consacrée à la discussion du programme gouvernemental, le 13 octobre 2021, à Rabat. . MAP

Un premier clash entre le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch et le chef du groupe de l'Istislal, un des trois alliés de la majorité a eu lieu hier soir, mercredi 13 octobre 2021, lors de la séance de vote du programme gouvernemental par la Chambre des représentants. Explications.

Le 14/10/2021 à 09h43

N'appréciant visiblement pas les critiques du chef du groupe parlementaire de l'Istiqlal, Noureddine Mediane, à l'égard du programme de l'Exécutif, Aziz Akhannouch lui a, dans une réplique, demandé d'observer une certaine retenue afin de préserver la cohésion gouvernementale.

"Maintenant, Ssi Noureddine Mediane, je vous dis que si je veux désormais dialoguer avec l'Istiqlal [sur nos actions], j'irai m'adresser aux représentants istiqlaliens de la seconde Chambre des conseillers [sous-entendu étant plus souples, Ndlr] et non ici", a déclaré le chef du gouvernement, juste avant que la chambre des représentants ne procède au vote de confiance.

"Je vous connais bien, Ssi Mediane et on se respecte, je ne ne veux pas d'une opposition au sein de l'Exécutif", a ensuite martelé Aziz Akhannouch.

Interrogé au cours de la soirée lors d'une émission retransmise sur 2M, un député istiqlalien a apporté son soutien à Noureddine Mediane, qui est le chef du groupe parlementaire de l'Istiqlal, en affirmant qu'un membre de la majorité pouvait tout à fait émettre des critiques, tout en étant un allié gouvernemental.

Le programme gouvernemental a finalement, au cours de la soirée, obtenu la confiance de la Chambre des représentants, après avoir été adopté à la majorité absolue (par 213 voix pour, 64 voix contre, et un vote d'abstention).

Dans une allocution précédant le vote, le chef du gouvernement a affirmé que le programme gouvernemental tablait sur un taux de croissance de 4%.

"C'est une bonne prévision, sachant que nous nous efforçons de lutter contre la pandémie. Le taux de 5,5,% obtenu en 2021 a été réalisé grâce à une pluviométrie et une récolte exceptionnelle. Il faut être réaliste", a tenu à souligner Aziz Akhannouch.

En vue de financer les chantiers attendus (concernant la santé, l'emploi, l'enseignement), le chef de l'Exécutif compte, a déclaré Akhannouch, se tourner vers des mesures fiscales, notamment, sans pour autant augmenter les impôts.

"Il faut que les gens et que les entreprises paient leurs impôts", a-t-il déclaré en substance, laissant entendre qu'une opération de recouvrement des impôts impayés serait prévue par la Direction générale des impôts (DGI), relevant du ministère des Finances. 

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 14/10/2021 à 09h43

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Le Parlement est une institution démocratique pour la démocratie où chacun doit écouter son adversaire qui n'est pas son ennemi au sein de l'hémicycle .

Dans un grand orchestre, il suffit d'un seul faux musicien pour gâcher toute la symphonie et les mélomanes n'entendent malheureusement plus que lui. Le chef d'orchestre se voit alors contraint de le faire taire lui et son instrument. Les gaulois du village d'Astérix et Obélix ne s'assurent ils pas de toujours bâillonner Assurancetourix (le chanteur) avant de faire la fête au village?

S'agit-il d'une alliance ou d'un alliage. L'alliage veut que l'or soit au-dessus de l'argent et l'argent au-dessus du bronze. C'est l'or qui est à la tête du podium composé du RNI, de l'Istiqlal et du PAM. Si notre nouveau gouvernement part sur cette base, alors il n'y a rien à attendre de lui. Par contre, si c'est une alliance pour former une équipe soudée autour d'un projet commun qu'est le nouveau programme de développement, alors là tous les espoirs sont permis. Nos ennemis nous guettent et ils ne nous veulent pas du bien; alors notre seule réponse ( pacifiste d'ailleurs) c'est notre réussite sur les plans socio-économique, industriel, technologique, climatique, culturel. Grâce à la sagesse de Sa Majesté, nous avons déjà les bases, à savoir la volonté et la stabilité politique.

la critique est bonne en toutes circonstances sinon on rentre dans une aire d’intolérance et du pouvoir unique.....qui ne mène nulle part. Meme si elle fait inopportune ;;;la critique peut corriger, rattraper, redresser ou simplement apporter un enrichissement au débat politique.

La critique est bonne si elle est constructive et non pas pour des interêts politiciens comme c'est le cas avec l'istiqlal..

Laissons notre Premier Ministre travailler avec son Équipe professionnelle, arrêtons les obstacles et les critiques , on a déjà perdu du temps !!!!!

Albert Einstein disait dans une citation " Vous ne pouvez pas régler vos problèmes avec la mentalité qui les a crées". Avant de critiquer pour uniquement critiquer, et c'est courant dans notre société; il faut laisser les gens premièrement travailler,après on peut critiquer mais d'une manière constructive.Les Marocains doivent comprendre que, pour que le gouvernement réussisse à exécuter son programme,il faut que tout le monde paie ses impôts comme a déclaré le chef du gouvernement. La véritable justice,c'est la justice fiscale,dans ce cas il faut reconsidérer le secteur informel et même empêcher ces pseudo-croyants qui vont accomplir la "Omra" et oublient de s'acquitter de leurs impôts et même parfois des cotisations sociales.Alors pour aller de l'avant il faut changer notre mentalité.

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