N'appréciant visiblement pas les critiques du chef du groupe parlementaire de l'Istiqlal, Noureddine Mediane, à l'égard du programme de l'Exécutif, Aziz Akhannouch lui a, dans une réplique, demandé d'observer une certaine retenue afin de préserver la cohésion gouvernementale.
"Maintenant, Ssi Noureddine Mediane, je vous dis que si je veux désormais dialoguer avec l'Istiqlal [sur nos actions], j'irai m'adresser aux représentants istiqlaliens de la seconde Chambre des conseillers [sous-entendu étant plus souples, Ndlr] et non ici", a déclaré le chef du gouvernement, juste avant que la chambre des représentants ne procède au vote de confiance.
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"Je vous connais bien, Ssi Mediane et on se respecte, je ne ne veux pas d'une opposition au sein de l'Exécutif", a ensuite martelé Aziz Akhannouch.
Interrogé au cours de la soirée lors d'une émission retransmise sur 2M, un député istiqlalien a apporté son soutien à Noureddine Mediane, qui est le chef du groupe parlementaire de l'Istiqlal, en affirmant qu'un membre de la majorité pouvait tout à fait émettre des critiques, tout en étant un allié gouvernemental.
Le programme gouvernemental a finalement, au cours de la soirée, obtenu la confiance de la Chambre des représentants, après avoir été adopté à la majorité absolue (par 213 voix pour, 64 voix contre, et un vote d'abstention).
Dans une allocution précédant le vote, le chef du gouvernement a affirmé que le programme gouvernemental tablait sur un taux de croissance de 4%.
"C'est une bonne prévision, sachant que nous nous efforçons de lutter contre la pandémie. Le taux de 5,5,% obtenu en 2021 a été réalisé grâce à une pluviométrie et une récolte exceptionnelle. Il faut être réaliste", a tenu à souligner Aziz Akhannouch.
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En vue de financer les chantiers attendus (concernant la santé, l'emploi, l'enseignement), le chef de l'Exécutif compte, a déclaré Akhannouch, se tourner vers des mesures fiscales, notamment, sans pour autant augmenter les impôts.
"Il faut que les gens et que les entreprises paient leurs impôts", a-t-il déclaré en substance, laissant entendre qu'une opération de recouvrement des impôts impayés serait prévue par la Direction générale des impôts (DGI), relevant du ministère des Finances.