Il semblerait que le front polisario, champion toutes catégories de la désinformation, ait quelques "leçons d’éthique" à administrer à nos confrères espagnols, particulièrement Europa Press, qui a mis en garde dernièrement contre la menace que représente «L’État islamique dans le Grand Sahara» (EIGS), dirigée par l’ex-élément de la soi-disant «armée populaire de libération sahraouie» (APLS), le dénommé Adnane Abou Walid al-Sahraoui.
«Le front polisario dément catégoriquement les informations erronées rapportées par les médias espagnols, particulièrement celles de l'agence Europa Press, parues sous le titre «l’État islamique dans le Grand Sahara, principale menace pour le Sahel», réagit le FP, via sa "représentation" en Espagne, accusant le média en question d’ "entretenir délibérément la confusion dans l’opinion publique" en liant la succursale saharienne de Daech à «la cause sahraouie»!
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Remarquons en passant, que le polisario a avalé sa langue quand le département d’Etat américain avait annoncé, début octobre 2019, "une offre de récompense pouvant aller jusqu’à 5 millions de dollars pour des informations permettant d’identifier ou de localiser Adnan Abou Walid al-Sahraoui, ancien membre du polisario". Remarquons aussi que ce même front n’a pas bronché face à la ferme mise en garde lancée dernièrement, lors du Sommet G5 initié à Paris par le président Emmanuel Macron, considérant dorénavant l’ "État islamique dans le Grand Sahara" comme étant le numéro 1 du terrorisme jihadiste dans la région sahélo-saharienne.
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Il a donc fallu que ces mises en gardes, confirmées par la note d'alerte émise dernièrement par les services espagnols, et tardivement par leurs homologues algériens, pour ne pas parler de l’ONU, contre d’éventuels attentats terroristes dans les camps de Lahmada, soient relayées par nos confrères espagnols, pour que le FP crie à l’infox, celle-là même qu’il n’a eu de cesse de cultiver, durant les 44 ans du conflit inventé de toutes pièces autour du Sahara marocain.
Mais passons, car le front polisario semble voir des «arguments» pour rejeter tout lien avec son ex-soldat, devenu émir du plus dangereux groupe terroriste s’activant dans la région sahélo-saharienne, en l’occurrence Adnan Abou Walid al-Sahraoui. Or, ce front n’a pas trouvé mieux à faire pour se blanchir que de «fouiller» dans «l’état civil» de l’intéressé, Adnan Abou Walid al-Sahraoui, -ainsi ce dernier se présente-t-il-, ânonnant que ce dernier serait né en 1974 à Laâyoune, où il aurait fait ses études primaires et secondaires, avant de se déplacer, au tout début des années 90, dans les camps de Lahdada, puis à Alger, pour soi-disant poursuivre ses «études universitaires»!
Vous avez bien lu: "études universitaires" à Alger.
Or voilà, la conversion d'Aboud Adnane Abou Walid al-Sahraoui à l'activité terroriste date justement de son passage du côté d'Alger! Au même titre que son "frère de sang" Mokhtar Bel Mokhtar, ou encore Iyad Ag Ghali, l'autre émir du groupe terroriste "Ansar Eddine", réputés être de fidèles habitués des locaux du Département du renseignement et de la sécurité algérien (DRS), du temps que ce département (renseignement militaire) était dirigé par le général de sanglante réputation, Mohamed Lamine Mdiene, alias "Tewfik", qui purge actuellement une peine de 15 ans d'emprisonnement dans la prison militaire de Blida.
La naissance du terroriste Al-Sahraoui à Laâyoune pourrait-elle servir d'alibi au polisario pour tenter de se disculper de toute connexion avec "l'État islamique dans le Grand Sahara"?
Le polisario, qui aime tant à se présenter comme "le représentant exclusif du peuple sahraoui", ne met-il pas ainsi en doute, sans peut-être le réaliser, l'origine sahraouie des habitants des provinces du sud marocain! C'est ce que son communiqué laisse en tout cas penser, à juste titre d'ailleurs.
En un mot comme en mille, le front polisario ne représente que lui-même.