Une maison située sur la rue «Dada Boukeroune» au centre de l’ancienne médina de Rabat est au cœur de moult interrogations eu égard à son état délabré, menaçant ruine à tout moment. L’affaire a interpellé les riverains qui ont déposé des plaintes à propos de cette habitation devenue point noire dans la zone. Et pourtant, toute cette zone a bénéficié du projet de réhabilitation de l'ancienne médina de Rabat, dans le cadre du programme, «Rabat ville des lumières», lancé en 2014, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du jeudi 23 juin.
Les riverains, font savoir les sources du quotidien, s’interrogent pourquoi cette demeure, appartenant à la présidente de la commune urbaine de Rabat, Asmae Rhlalou du Rassemblement national des indépendants (RNI), n’a pas été incluse dans le programme de réhabilitation de l'ancienne médina de Rabat. Et d’ajouter que «suite aux plaintes des riverains, les autorités compétentes ont réagi, en prenant les mesures nécessaires et urgentes de sécurité afin de faire cesser le danger sur la voie publique», mais la situation s’est délabrée au fil des semaines.
«Pourquoi cette maison n’a pas été réhabilitée dans le cadre du programme Rabat ville lumière», s’interrogent toujours les riverains, alors que «l’époux de la présidente, Saâd Benmbarek, était, à l’époque, président du conseil préfectoral de la ville, l’un des partenaires de ce programme aux côtés de l’Agence de Rabat pour l'aménagement, l’Agence pour l'Aménagement de la Vallée du Bouregreg et la commune urbaine de Rabat, qui était présidée par Mohamed Seddiki» du parti de la justice et de développement (PJD).
Le quotidien rappelle enfin que toutes les différentes zones de l’ancienne médina de Rabat ont bénéficié du programme de réhabilitation des anciennes médinas du Maroc. L’initiative a été lancée dans le cadre du programme de développement Rabat, ville des lumières (2014-2018). Et grâce à ce programme qui a mobilisé des investissements importants, plusieurs espaces ont été restaurés et valorisés.