Rabat: le conseil de la ville face aux accusations de chantage et de corruption

Lors d'une précédente réunion du conseil de la ville de Rabat.

Lors d'une précédente réunion du conseil de la ville de Rabat. . DR

Revue de presseKiosque360. Le PJD et le PAM ont été à l’origine d’une pagaille au conseil de la ville. Les conseillers des deux formations ont eu une altercation à propos de cas de corruption dans le secteur de l’urbanisme qui relève du conseil.

Le 12/10/2018 à 23h13

Le président du conseil de la ville de Rabat a été mis dans l’embrasse par l’opposition en raison de ce que cette dernière qualifie de corruption qui gangrène le secteur de l’urbanisme. Il y a même eu une altercation à ce sujet entre le maire Mohamed Sadiki du PJD et sa majorité d’un côté et l’opposition formée principalement du PAM de l’autre. Cette prise de bec s’est terminée par le retrait des conseillers de l’opposition, le PAM et la FGD, de la deuxième séance de la session d’octobre, tenue jeudi dernier, rapporte le quotidien Al Massae dans sa livraison du week-end des 13 et 14 octobre.

A l’origine de cet incident, le refus du maire de la ville d’aborder le sujet de l’effondrement qui a eu lieu récemment dans un chantier de construction situé boulevard Annakhil à Hay Riyad. Il n’en fallait pas plus pour l’opposition pour accuser directement le président du conseil de la ville, sinon de cautionner, du moins de fermer l’œil sur des affaires de corruption dans le secteur de l’urbanisme qui relève de ses compétences. Citant des sources de l’opposition, le journal évoque, en ce sens, des accointances entre des responsables de ce service et un bureau d’études appartenant à l’épouse de l’un de ces mêmes responsables.

D’après le journal, sous peine d’être privé de visa de ce service, obligatoire pour toute opération de construction, les entrepreneurs doivent passer par ce bureau d’études. Plus que cela, les responsables de ce service auraient également fermé l’œil sur plusieurs reprises sur des infractions flagrantes au code de l’urbanisme. Bref, cette réunion du conseil de la ville a été une «vraie pagaille», écrit pour sa part le quotidien Assabah qui a également abordé ce sujet dans son édition du week-end. Il y avait eu des accusations réciproques de détournement de fonds entre les conseillers du PJD et ceux du PAM. Il y a même eu échange de propos abjects pendant cette réunion.

Les deux formations, explique le journal, ont également parlé de plusieurs milliers de DH de détournement de fonds dans le cadre d’opérations d’urbanisme louches dans lesquelles seraient impliqués d'anciens élus, mais également des conseillers encore en poste. Les conseillers de la FGD, conduits par le député Omar Balafrej, se sont également joints à cette altercation en exigeant du maire de mettre à leur disposition les conclusions de l’enquête qui a été menée justement sur des affaires de corruption dans le secteur de l’urbanisme au sein de la ville. Le journal a lui aussi cité, entre autres cas de corruption dans le secteur, celui du fameux bureau d’études par lequel doit passer tout promoteur immobilier pour être sûr que son dossier sera validé par la commune.

Par Amyne Asmlal
Le 12/10/2018 à 23h13

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voila un dossier devant faire l onbjet d enquete des instances de controle ,la cour des comptes , l inspection generale du ministere de l interieur et pour le controle des deniers de lEtat, l inspection generale des finances.

J'espère que sa majesté le Roi va s'impliquer pour ameliorer la gestion de la ville de Rabat. Rabat a besoin d'être supervisée par notre souverain car j'ai l'impression que la ville stagne. Cette ville est une vitrine du Royaume, densément peuplée. Elle a besoin de plus de parking souterrain et a besoin despaces verts et des emplois dans de nouveaux projets.

The fact that the subjects of corruption and blackmail are discussed in this setting is a good start, now we need a firm investigation and clear and transparant communication about the findings of this investigation. We need a lawyer for the taxpayer

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