Le retard enregistré dans la réalisation du programme «Rabat ville lumière, capitale culturelle du Maroc» (2014-2018) risque de coûter leurs postes à plusieurs responsables administratifs.
En effet, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du week-end des 28 et 29 juillet, ce programme ainsi que «Wissal Bouregreg», que le Souverain avait lancés il y a quelques années, connaissent plusieurs dysfonctionnements. Les deux projets pourraient bien emporter dans leur sillage plusieurs responsables, à l’image de ce qui s’est passé pour «Al Hoceima, Manarat Al Moutawassit».
C’est ainsi que le siège de la wilaya de Rabat-Salé-Kénitra connaît dernièrement un intense va-et-vient et des réunions à n’en plus en finir pour tenter d’accélérer la réalisation de ce projet qui, rappelle Al Akhbar, a nécessité un investissement de 18 milliards de dirhams. Le siège de la SDL «Rabat Aménagement» connaît également une activité incessante, affirme le journal. Et, selon Al Akhbar, il serait question de tenter de trouver des explications à certains dépassements en matière de marchés publics.
En effet, souligne le quotidien, deux sociétés de la place se seraient accaparé tous les marchés relatifs à l’aménagement de la voirie inscrits dans le cadre de ce programme alors que les marchés d’études auraient été confiés à des cabinets d’architectes et des bureaux d’études appartenant à des personnes bien connues.
En outre et d’après Al Akhbar, si les projets de ce programme connaissent plusieurs dysfonctionnements, c’est notamment à cause du manque d’intervention de la SDL «Rabat Aménagement» et son manque de fermeté lorsqu’il s’agit d’appliquer la loi. Plusieurs projets auraient ainsi été livrés hors délai, mais leurs exécutants ont fait en sorte de «réajuster» les dates pour éviter des pénalités alors que d’autres projets n’ont même pas été achevés.
Parmi ces derniers, le nouveau siège de l’Union des écrivains du Maroc, «Dar Al Fikr», à l’arrêt depuis plus d’un an faute de financement. «Rabat Aménagement» et le ministère de l’Intérieur, qui s’étaient engagés pour un financement respectif de 15 millions de dirhams et de 30 millions de dirhams, n’auraient toujours pas honoré leurs engagements alors que la direction de la SDL aurait décidé, de sa propre initiative, d’apporter des modifications non conformes aux plans originaux de l’édifice, rapporte Al Akhbar.