La famille et la tribu d’Ahmed Khalil, «Rguibat Souaad», franchissent un nouveau palier dans leur escalade contre la direction du polisario. Suite à un sit-in préventif de 48 heures entamé le 11 février courant, et qui n’a abouti à rien, tellement Alger et la direction du FP restent murés dans leur silence coupable sur le sort d’Ahmed Khalil, les manifestants entrent désormais en sit-in ouvert en dressant une tente devant la «présidence de la rasd», à Rabouni.
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Cette tente devient ainsi le point de repère pour les manifestants, en sit-in depuis le 31 janvier. Elle marque ainsi le début d’un soulèvement populaire peu ordinaire contre la disparition de celui qui était désigné, en 2005, conseiller aux droits de l’homme, par l’ex-chef du polisario, feu Mohamed Abdelaziz, après avoir longtemps officié en tant que «chef de la sécurité des camps».
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La tente dressée par la famille et la tribu d’Ahmed Khalil, dont les enfants imputent la responsabilité de l’enlèvement aux services algériens, en raison des secrets qu’il détenait sur le passif polisarien riche en crimes contre l’humanité, pourrait se démultiplier, probablement à l’instar de ce qui s’est passé en 2010, à Gdeïm Izik, 30 km de Laâyoune. En 2010, en effet, des «séparatistes de l'intérieur» téléguidés à partir de Tindouf ont installé un campement de fortune, qui a vite dérapé en affrontements violents ayant coûté la vie à 11 éléments de nos forces de l’ordre qui étaient intervenus, à mains nues, pour déloger les manifestants.
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