A l’approche des élections communales, plusieurs voix s’élèvent pour appeler à barrer la route à “la charité électorale”. D’autant plus qu’il y a un risque que les “paniers du ramadan”, distribués gracieusement pendant le mois sacré (prévu en avril quelques mois seulement avant les rendez-vous électoraux), soient exploités à des fins électorales.
Dans sa livraison du 19 mars, les sources du quotidien Al Massae précisent que plusieurs élus, notamment des présidents de conseils communaux et des conseillers locaux qui veulent rempiler pour un autre mandat, s’apprêtent à enrôler des électeurs issus de catégories démunies, résidant dans des regroupements ruraux ou des quartiers défavorisés, en intégrant leurs noms sur les listes des bénéficiaires des “paniers du ramadan”.
En effet, l’inscription sur ces listes permet aux bénéficiaires de recevoir des aides alimentaires limitées ou des bons d’achats. Ce qui fait dire aux sources du quotidien que ces pratiques s’inscrivent dans la volonté de ces élus de recruter des voix électorales et faire une campagne anticipée pour la promotion de leurs candidatures lors des prochains rendez-vous électoraux.
Alors que l’année 2021 est une année électorale par excellence, les sources d’Al Massae précisent dans ce sens que ces candidats sont dans le collimateur des commissions d’inspection générale relevant du ministère de l’Intérieur. Certains sont soupçonnés d’accorder des postes d’emplois fantômes à leurs proches, tandis que d’autres seront inspectés pour les appels d’offres souvent remportés par des entreprises particulières.
Dans ce sens, les sources du quotidien exhortent les gouverneurs de certaines provinces à être davantage vigilants face à ce genre de situation, en les appelant à barrer la route à cette “charité électorale”, monnaie courante en période pré-électorale. Pour les mêmes sources, il est impératif d’intervenir pour que les aides octroyées par l’Etat pour subvenir aux besoins des démunis ne servent pas à enrôler des électeurs.