Le ministre de la Justice et des libertés publiques, Mustapha Ramid, est déterminé à combattre toutes les formes de corruption au sein de son département. Il vient d’annoncer l’intention de son ministère d’installer des caméras de surveillance afin de repérer tout mouvement douteux, y compris au sein des salles d’audiences et des lieux de détention, fait savoir le quotidien Al Akhbar. Le journal, qui cite le site officiel du PJD, estime que l’objectif de cette opération reste la consolidation des efforts déployés pour mettre en place des mesures de transparence et améliorer la qualité des services et prestations judiciaires dans le département de la Justice, fait savoir le journal. Cité par Al Akhbar, Ramid explique que «cette mesures serait à même de renforcer la protection sécuritaire des tribunaux du royaume et de repérer tous les mouvements douteux susceptibles de porter préjudice à la justice et à la qualité des services». Le ministre s’était d'ailleurs précédemment plaint du problème des faux témoins qui emplissaient les halls des tribunaux et sévissaient au su et au vu de tous, portant ainsi préjudice à la transparence et à la qualité de la justice, précisant, à l’époque, que «427 personnes avaient été poursuivies pour faux témoignages en 2012, contre 374 en 2013». Mustapha Ramid avait également annoncé, par le passé, un projet de loi imposant de filmer toutes les gardes à vue. Mais depuis, aucun texte relatif à cette suggestion n’a été présenté au Parlement.
Par Mustapha Nouri
Le 30/05/2016 à 20h30