Reconstruction d’Al Haouz: le ministère de l’Intérieur révèle une série de fraudes

Abdelouafi Laftit, ministre de l'Intérieur.

Revue de presseMinistre de tutelle, Abdelouafi Laftit a assuré que des mesures disciplinaires strictes seraient prises à l’encontre de tout agent ou entrepreneur impliqué dans des pratiques frauduleuses. Cet article est une revue de presse tirée de Finances News Hebdo.

Le 05/01/2025 à 19h35

Le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a révélé dans une réponse écrite au Parlement des cas d’escroquerie impliquant des entrepreneurs et des agents d’autorité dans la reconstruction post-séisme d’Al Haouz.

Ces irrégularités, qui affectent directement les sinistrés, suscitent une série de sanctions disciplinaires et judiciaires, destinées à garantir justice et transparence, indique le magazine Finances News Hebdo.

L’enquête a dévoilé plusieurs cas d’escroquerie. Un entrepreneur basé à Douar Bouzouq (commune d’Aït Mellou) a été identifié pour avoir escroqué 14 bénéficiaires du douar Tighzout (commune d’Imgdal) et 4 autres du douar Tinmel (commune de Talat N’Yaakoub).

«Les contrats signés avec ces bénéficiaires n’ont pas été respectés: les travaux promis n’ont pas été achevés et les normes techniques ont été ignorées. Alertées, les autorités locales ont sommé l’entrepreneur de terminer les travaux conformément aux normes ou de rembourser les sommes perçues. Arrêté à Aït Melloul par la Gendarmerie royale, il fait face à des poursuites judiciaires», écrit-on.

D’autres cas ont été recensés. Un entrepreneur résidant à Douar Tassa Ouirkan (commune de Ouirgane) est recherché pour ne pas avoir honoré ses engagements envers les habitants de Douar Al Arab (commune d’Asni).

Un troisième entrepreneur, originaire de Béni Mellal, a également failli à ses obligations envers 9 bénéficiaires issus des douars Tinzart, Mrigha Aloulia et Laâzib.

Les victimes ont été encouragées à déposer des plaintes individuelles, pour «abus de confiance» et «travaux non conformes».

«La question de l’implication d’agents d’autorité, notamment un caïd, a été soulevée. Si aucune mention directe du caïd n’a été faite dans les plaintes concernant le premier entrepreneur, deux auxiliaires d’autorité ont été entendus et ont nié avoir recommandé cet entrepreneur. Ils auraient simplement fourni des informations et suivi l’évolution des travaux dans le cadre de l’accélération du processus de reconstruction. Dans un autre cas, un moqaddem de Douar Mrigha est accusé d’avoir extorqué des sommes d’argent à des citoyens en échange de promesses d’interventions pour faciliter l’accès aux aides. Il a été relevé de ses fonctions le 2 décembre 2024», écrit-on encore.

Abdelouafi Laftit a assuré que des mesures disciplinaires strictes seront prises à l’encontre de tout agent ou entrepreneur impliqué dans des pratiques frauduleuses. «Les autorités locales suivent de près ce dossier, pour préserver les droits des citoyens, éviter les retards dans la reconstruction et garantir la transparence», a déclaré le ministre de l’Intérieur dans une réponse aux députés du Parlement.

Par Walid Ayadi
Le 05/01/2025 à 19h35