Réélection de Rachid Talbi Alami: les trois partis de l’opposition se sont abstenus face à une écrasante majorité du RNI, du PAM et de l’Istiqlal

اعادة انتخاب رشيد الطالبي العلمي : المعارضة تمتنع عن التصويت أمام اغلبية ساحقة

Rachid Talbi Alami (Istiqlal) lors de sa reconduction à la présidence de la Chambre des représentants, le 12 avril 2024.

Le 12/04/2024 à 21h14

VidéoLes trois partis de l’opposition (USFP, MP, PPS) se sont abstenus de voter ce vendredi lors de la réélection de Rachid Talbi Alami, président sortant de la Chambre des représentants, estimant que leur position illustre une lecture politique critique.

«Le Mouvement populaire (MP), à l’instar des deux partis de l’opposition, s’est abstenu en reflétant une position politique critique», a affirmé le chef du groupe parlementaire du mouvement haraki, Driss Sentissi, en soulignant l’importance du rôle que jouera le MP dans les débats de la session parlementaire du printemps.

«Nous serons plus dynamiques lors de cette session printanière», a-t-il dit en joignant sa voix à celle de la députée du Parti du progrès et du socialisme (PPS), Khadija Arouhal qui a évoqué les différentes activités qui attendent les députés lors de cette session.

De son côté, le chef du groupe sortant du PAM, Ahmed Touizi a indiqué que la séance «d’aujourd’hui s’est tenue conformément à la Constitution qui appelle à l’élection du président de la Chambre des députés à mi-mandat de chaque législature».

«Nous avons renouvelé notre confiance à Talbi Alami qui a su présider avec professionnalisme cette première partie de la législature (...) Nous lui avons accordé notre soutien dans le cadre de notre engagement au sein de la majorité», a affirmé Ahmed Touizi.

Le chef du Groupe constitutionnel démocratique et social (UC et MDS), Chaoui Belassal, a abondé dans le même sens soulignant que cette réélection sera suivie lundi prochain par la constitution des autres structures de la Chambre des députés à savoir la formation du bureau, l’attribution des présidences des commissions ainsi que l’annonce des chefs de groupes parlementaires.

«La séance printanière prévoit un riche agenda en activités puisque plusieurs projets de loi tels que le Code pénal, code de la procédure pénale et civile, ainsi que le projet de loi sur la réforme du Code de la famille», a déclaré Chaoui Belassal.

Rachid Talbi Alami a remporté haut la main ce scrutin avec 264 voix sur un total de 324 suffrages exprimés. Cette écrasante majorité a été reflétée par les trois piliers de la majorité qui sont le RNI, le PAM sans oublier les voix positives du Groupe constitutionnel démocratique et social (23 membres).

L’unique challenger de Talbi Alami, le PJDiste Abdellah Bouanou, président sortant du groupement parlementaire du PJD, a récolté 23 voix. Le bureau provisoire a également recensé 37 suffrages nuls dont 10 exprimés en langue française.

La séance de ce vendredi 12 avril a été présidée par Hamdi Ould Errachid du parti de l’Istiqlal en sa qualité de député le plus âgé. Avant de lever la séance, le président Rachid Talbi Alami a remercié les députés pour le renouvellement de leur confiance en émettant le vœu d’être au niveau de «cette responsabilité», afin de «continuer ensemble à servir notre pays et ses aspirations sous la conduite sage et éclairée de Sa Majesté le Roi». Et d’exprimer «sa conviction renouvelée qu’il est le président de la Chambre des représentants avec toutes ses composantes, opposition et majorité». Il a conclu: «Je continuerai à œuvrer sur cette base conformément aux dispositions de la Constitution et du règlement intérieur.»

Par Mohamed Chakir Alaoui et Yassine Mannan
Le 12/04/2024 à 21h14

Bienvenue dans l’espace commentaire

Nous souhaitons un espace de débat, d’échange et de dialogue. Afin d'améliorer la qualité des échanges sous nos articles, ainsi que votre expérience de contribution, nous vous invitons à consulter nos règles d’utilisation.

Lire notre charte

VOS RÉACTIONS

Comme d’habitude, on prend les mêmes, et on recommence! Tel est le «génie» des responsables politiques au pays de tous les contrastes et contradictions. Ce qui est surtout étrange, c’est qu’on s’interroge toujours pourquoi les citoyens ne s’intéressent plus au jeu politique. Et s’ils n’ont pas du tout confiance dans les partis politiques; c’est parce que ces derniers résistent farouchement toute idée de démocratisation au sein de leurs organes. De ce fait, un assainissement complet de la scène politique.s’impose, pour se débarrasser des réseaux qui maintiennent et profitent du statuquo. Donc, l’Etat doit faire le ménage dans les partis politiques et les institutions (législatives et autres) qu’ils exploitent pour justifier leur existence. TO PUT IT BLUNTLY: IT’S TIME TO DRAIN THE SWAMP!

"Rachid Talbi Alami a remporté haut la main ce scrutin avec 264 voix sur un total de 324 suffrages exprimés." Pour le budget de l'état, il me semble que 50% de ce beau monde était absent. Donc "lflouz dyal lboulitique" et les postes priment d'abord...

0/800