Réforme de la santé: Khalid Aït Taleb face au manque de personnel médical

Khalid Aït Taleb, ministre de la Santé et de la Protection sociale.

Khalid Aït Taleb, ministre de la Santé et de la Protection sociale. . DR

Revue de presseKiosque360. En réponse aux reproches faits au gouvernement, accusé de manquer de volonté pour résoudre les problématiques du secteur de la santé, le ministre de tutelle réagit. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 20/12/2022 à 19h55

«Je ne suis pas Goldorak». Telle a été la burelesque réponse du ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb, à une question orale qui lui a été posée à la première Chambre du Parlement, en début de semaine. Le ministre a fait référence au célèbre héros du dessin animé qui a rythmé l’enfance de plusieurs générations pour faire face aux critiques virulentes de certains parlementaires qui reprochent au gouvernement un manque de volonté pour résoudre les problèmes du secteur de la santé.

Dans son édition du mercredi 21 décembre, Assabah s’intéresse de près à cette réponse plutôt inattendue du ministre de la Santé. Le journal souligne qu'elle est intervenue après que les critiques émanant de 11 groupes parlementaires se sont enchaînées lors de cette séance, ce qui a, semble-t-il, fini par irriter le ministre.

Comme l’écrit le quotidien, plusieurs points ont été évoqués par les députés à l'occasion de cette rencontre. Mais les plus problématiques concernent le déficit en ressources humaines dont souffrent les établissements de santé de plusieurs régions. D’après les députés, cette situation a des conséquences considérables sur les citoyens: longue attente pour la prise de rendez-vous, encombrement des hôpitaux et centres de santé. Autant de problèmes auxquels font face les patients.

Il est vrai, ajoute le quotidien, que les députés se sont montrés compréhensifs lorsque le ministre a évoqué l’exode des médecins du public. Si certains préfèrent intégrer le privé, d’autres partent à l’étranger pour bénéficier de meilleures conditions de travail. Cela n’a toutefois pas empêché des députés de remettre en cause l’engagement et la volonté même du gouvernement de trouver des solutions aux problèmes du secteur de la santé dans certaines villes et régions. C’est là que le ministre a fait référence à «Goldorak»: ce que l’on demande aujourd’hui à l’Exécutif reléverait donc du surnaturel. En somme, tous les maux du secteur ne pouvent être résolus du jour au lendemain, même en étant armé de la plus grandes des volontés.

Par ailleurs, le ministre de la Santé a rappelé, dans ses réponses aux députés, que son département travaillait activement sur un programme visant à réduire les disparités territoriales que l’on peut observer dans ce domaine. Khalid Ait Taleb a, en outre, défendu le travail de ses équipes en rappelant que, depuis la crise de la Covid-19, des équipements médicaux avaient été acquis afin de mettre à niveau 1.364 centres de soins, dont 967 situés en milieu rural. Pas moins de 800 millions de dirhams ont été mobilisés dans cet objectif.

Par Fayza Senhaji
Le 20/12/2022 à 19h55

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La France et le Canada qui sont confrontés à une pénurie de personnel médical ne se gêne pas pour attirer nos médecins et nos infirmières allant même pour le Canada à attirer les infirmières avec des actions ciblés au Maroc. Voilà comment le Maroc se fait avoir dans les grandes largeurs. Il faut interdire toute démarche de recrutement de personnel médicale marocain par un pays étranger sur le territoire national. Ensuite, il faut créer un institut de management des établissement hospitalier afin que les directeurs d'hôpitaux aient les compétences nécessaires pour ce job au lieu de les nommer à ce poste sans préparation adéquate. Enfin tous les établissement hospitalier doivent être régulièrement audités sur tous les plans. (opérationnel, financier, humains).

Le personel en debut de carriere devrait avoir la priorite absolue. La quasi totalite est deja endettee et a besoin de fonder une famille, se loger, se deplacer, scolariser les enfants, mais le systeme actuelle les brime et ruine a la fleur de l'age en plus de les noyer sous des charges excessives de travail et heures supplementaires forcees a toute heure. Pas etonnant que tout ceux qui sont competents et honnetes veuillent se barrer a la premiere occasion. Que le pays en forme meme 100.000 chaque annee n'y changera rien, il faut decorrompre tout le secteur de la sante surtout les hopitaux. Et les prestations n'ont pas a etre facturees plus cher, faut juste que les praticiens touchent une part plus equitable equivalente a la valeur de leur participation comme en europe

On ne parle que des médecins ici mais où en est la formation des infirmiers sans eux aucun hôpital ne fonctionnerait. Il faut misez sur cette profession et lui donner la valeur qu elle mérite

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