Si remaniement gouvernemental il y a, il se fera sans l’USFP. Les leaders des partis de la majorité ont opposé un niet catégorique à l’arrivée du parti de la Rose dans l’Exécutif, bien que ce dernier ait laissé plusieurs fois entendre qu’il était prêt pour cela.
C’est ce que rapporte Assabah dans son édition du vendredi 8 septembre. La publication écrit qu’au RNI, à l’Istiqlal et au PAM, les partis formant l’actuelle majorité, tout le monde s’entend sur le fait que l’USFP n’a plus rien à apporter au gouvernement. La raison: les partis de la majorité disposent d’assez de compétences et de cadres qui n’attendent que le feu vert pour rejoindre le gouvernement si des ministres venaient à être remplacés.
Sur ce même sujet, ajoute le quotidien, des leaders au sein des trois partis ont appelé à la tenue d’une réunion consultative entre les composantes de la majorité, afin de se mettre d’accord sur les objectifs du remaniement ministériel attendu. Ce dernier devrait, selon eux, tenir compte des projets de développement lancés ou que souhaite initier le gouvernement, mais également du bilan de chaque ministre depuis sa prise de fonction.
D’après Assabah, cela permettrait d’éviter que le remaniement ne soit qu’une occasion de faire plaisir aux uns et aux autres. C’est pour cette raison que l’entrée de l’USFP au sein de la majorité est catégoriquement exclue. Un des leaders de la majorité, se confiant sous couvert d’anonymat au journal, se demande ironiquement si l’entrée de l’USFP au gouvernement permettrait au Maroc d’atteindre un taux de croissance de plus de 6%, ou encore de faire baisser le chômage à 4%. La même source assure que l’actuelle majorité est soudée et que certains ministres travaillent si dur que certains ont réussi à réaliser en peu de temps ce que des ministres des précédents gouvernements ont échoué à faire.
Outre l’USFP, Assabah rapporte que l’Union constitutionnelle et le Mouvement démocratique et social, tous deux considérés comme des soutiens de la majorité, ont récemment tenté de faire pression pour que certains de leurs membres fassent partie de l’Exécutif. Pour convaincre, les deux partis brandissent la carte du soutien à la majorité. Or, certains de leurs leaders menacent aujourd’hui de retirer ce soutien s’ils ne sortent pas gagnants du prochain remaniement.