La rencontre qui a réuni le président de la Chambre des conseillers, Mohamed Ould Errachid, et les présidents des groupes parlementaires, n’a débouché sur aucun consensus concernant la répartition des postes au sein du bureau et à la présidence des commissions.
Des sources informées indiquent toutefois que cette réunion, qui s’est déroulée dans la résidence d’Ould Errachid, s’est soldée par un accord sur la stricte application du Code d’éthique parlementaire, relaie Al Ahdath Al Maghribia de ce mercredi 16 octobre.
Ce Code interdit à tout parlementaire faisant l’objet de poursuites judiciaires d’être élu comme membre du bureau de la Chambre des conseillers ou à la présidence des commissions parlementaires permanentes.
Ces mêmes sources soulignent que les leaders des partis politiques ont parrainé la décision des groupes parlementaires consistant à ne pas présenter la candidature d’élus poursuivis par la justice.
Certains conseillers influents comptaient sur le soutien des secrétaires généraux de leurs partis pour occuper ces postes, afin de se prémunir des risques de poursuites judiciaires.
Les deux Chambres du Parlement s’étaient empressées d’adopter le code d’éthique de l’action parlementaire, après la mise en examen de certains élus de la Nation et le placement d’autres élus en détention préventive.
Les mis en cause sont poursuivis pour des délits, présumés, de détournement de fonds qu’ils auraient commis dans la gestion des communes qu’ils dirigeaient.
Devant cette hémorragie d’inculpation de parlementaires, le Roi Mohammed VI a donné ses instructions à l’institution législative, afin qu’un Code d’éthique, contraignant pour les élus, soit institué.
Il faut rappeler que l’arrestation et la condamnation de certains parlementaires avaient suscité beaucoup d’interrogations auprès d’observateurs de la vie politique et partisane, ainsi qu’au sein de l’opinion publique, indique Al Ahdath Al Maghribia.
Les partis politiques faisant partie de la coalition gouvernementale s’efforcent de se dédouaner de leurs responsabilités politiques et morales, devant les accusations qui sont portées à l’encontre de leurs leaders, en affirmant que les faits que la justice leur reproche sont essentiellement liés à leur gestion des communes dans lesquelles ils étaient élus, et non du fait de leur action parlementaire.