La visite officielle du roi Mohammed VI en Tunisie continue de susciter des commentaires et des analyses dans les cerles politique et économique. L'événement occupe une large place sur les colonnes de la presse hebdomadaire à paraître ce vendredi 7 juin. Pour Telquel, cette visite est "l’occasion de revenir sur le jeu diplomatique maghrébin dans un contexte régional incertain pour le Royaume". Interrogé par le magazine, l’historien Pierre Vermeren estime que "le timing de cette visite correspond à une fenêtre de tir pour le Maroc". "La situation politique s’est en effet plutôt stabilisée en Tunisie et le pays entrera bientôt dans les préparatifs des élections présidentielles et législatives qui devraient se tenir avant la fin de l’année", explique Telquel. Le magazine s’arrête aussi sur le discours historique du roi Mohammed VI prononcé devant l’Assemblée constituante tunisienne. Le souverain a dénoncé les blocages qui freinent la constitution de l'Union maghrébine, rappelle Telquel. Et de souligner que le souverain a fait une allusion directe à l’Algérie qui se refuse à résoudre seule les problèmes sécuritaires de la région.
Un événement majeur qui dépasse les relations bilatérales
L’Observateur consacre sa couverture aux relations maroco-tunisiennes. Pour l’hebdomadaire, "la visite royale a été porteuse de signaux forts. Elle ouvre la voie à des relations encore plus fortes entre le Maroc et la Tunisie". Et de rappeler que "l’un des piliers fondamentaux des relations maroco-tunisiennes est la coopération économique basée le co-développement. Un élément essentiel sur lequel insiste, sans cesse, le souverain dans sa coopération aves ses partenaires d’Afrique et d’ailleurs pour prévenir les problèmes de l’insécurité".
Challenge relève, pour sa part, que "par sa densité, sa symbolique politique, la visite royale en Tunisie constitue un événement majeur qui dépasse les relations bilatérales". L’hebdomadaire met l’accent sur le contenu du communiqué conjoint qui a couronné cette visite royale en Tunisie, à commencer par la nécessité de réactiver l’Union du Maghreb arabe. Pour le magazine, "l’UMA est une nécessité. Le problème c’est l’Algérie (…) qui reste prisonnière des schèmas de la guerre froide". Justement en parlant de l’Algérie, le régime en place a tenté de parasiter la visite royale en Tunisie, mais sans succès. La réponse du Maroc a été claire, notamment, à travers un communiqué du Cabinet royal qui a démenti tout différend entre le roi Mohammed VI et le président tunisien Moncef Marzouki. Le souverain, qui a prolongé son séjour au terme de sa visite officielle, s'est baladé, décontracté et sans protocle, dans les rues de Tunis. Les photos prises avec des citoyens ont eu un écho extraordinaire dans la rue tunisienne qui sont l'éloquence que les Tunisiens sont séduits par l'humilité et l'engagement du souverain.