En retraite anticipée depuis 2012, Mohamed Seddiki, maire de Rabat et ancien salarié de Redal, filiale de Veolia Environnement Maroc, en charge de la gestion déléguée de l’électricité et de l'eau à Rabat-Salé, continue d’occuper le logement de fonction, révèle Assabah dans sa livraison de ce vendredi 4 mars.
Tout a commencé début juin 2012, lorsque Seddiki a déposé une demande écrite en vue d’obtenir sa retraite anticipée. Selon les documents qu’a obtenus le journal, Seddiki a justifié sa demande par des problèmes de santé. «La demande a été déposée au secrétariat du Directeur général de Redal», précise le journal.
Avant de déposer cette demande, le maire de Rabat était passé devant une commission médicale pour évaluer son état de santé. Le 23 mai 2012, cette commission a donné un avis favorable à sa demande et l’a déclaré éligible au départ volontaire. «La commission était composée de Salaheddine Bennani, directeur de la Santé à la préfecture de Rabat et représentant le ministère de la Santé, Jamal Andaloussi, médecin du travail, et Nadia Fikri, cardiologue», souligne le journal.
Bien que l’attestation, qui permettait à Seddiki de prendre sa retraite anticipée, n’ait à aucun moment expliqué les raisons médicales de son éligibilité, elle a été validée par la Direction générale de Redal. La décision de départ à la retraite n° 58.2012, dont le journal détient copie, a donc officialisé cette décision. «Une lettre lui a même été adressée par Daniel Lafond, Directeur exécutif de Redal, pour le remercier et l’informer qu’il n’avait désormais plus aucun lien avec l’établissement», précise le quotidien.Seulement, cet ancien cadre continue toujours d’occuper son logement de fonction, sis Boulevard Ibn Sina, dans le quartier Agdal de Rabat. Selon le journal, l’information est issue de son dossier personnel, dans les archives de Redal.
Rappelons que le Parti Authenticité et Modernité avait demandé au ministère de l’Intérieur d’ouvrir une enquête pour lever le voile sur le véritable état de santé de Seddiki. De même, le PAM réclame une vérification des montants exacts servis par Redal en guise d’indemnités de départ volontaire à 90 personnes. «Des millions de dirhams ont été servis pour des motifs de santé», ajoute le quotidien. Pour montrer sa détermination, le PAM est allé jusqu’à suspendre tous ses travaux et les membres de l’équipe parlementaire du PAM manqueront à l’appel tant que l’enquête ne sera pas lancée.
