Le sujet est sur toutes les lèvres dans les administrations publiques, anime les discussions entre les fonctionnaires et provoque leur colère. Il s’agit d’une nouvelle réforme du système des retraites. Le sujet se propage largement sur les réseaux sociaux et dans plusieurs médias.
Face à l’absence de communication du gouvernement sur cette question, les fonctionnaires, surtout ceux qui ne sont pas loin de la limite d’âge, manifestent leur mécontentement. En fait, les rumeurs largement véhiculées sur les réseaux sociaux font savoir qu’un projet de réforme serait envisagé par le gouvernement, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 21 et 22 mai.
D’après ces rumeurs, précise le quotidien, la réforme portera sur le relèvement de l’âge légal de départ à la retraite, qui passerait de 63 à 65 ans. En plus de cette variable d’âge, la réforme toucherait également le montant de la pension, qui serait ramené de 2% à 1,5% du salaire moyen de la carrière par année de services valable.
Ce nouveau projet concerne également la retraite anticipée. Ainsi, la variable de 1,5% sera fixée à 1% et le taux de pension maximum ne pourra en aucun cas dépasser 70% du salaire mensuel soumis à cotisations. L’information qui circule comme une traînée de poudre sur la Toile aurait poussé plusieurs fonctionnaires à envisager de partir en retraite anticipée avant la validation de la réforme selon le circuit législatif habituel, indiquent les sources du quotidien.
Cette information, poursuit le quotidien, a été démentie par Mohamed Bouzkiri et Hassan El Merdi, tous deux membres du conseil d’administration de la Caisse marocaine des retraites (CMR). Dans une déclaration au quotidien, Bouzkiri a fait savoir que «des sources officielles à la CMR ont rejeté ces rumeurs» diffusées sur les réseaux sociaux et dans certains médias.
Et de préciser que la meilleure formule pour assurer l’équilibre des caisses de retraite réside dans «le renforcement du contrôle par le ministère de l’Economie et des finances et la bonne gestion pour ne pas répéter les erreurs du passé». C’est ainsi que l’institution peut assurer l’équilibre entre les droits des jeunes fonctionnaires et ceux qui s’approchent de l’âge de la retraite, ainsi que des salariés ayant atteint l’âge légal de départ à la retraite.