Le RNI fait-il le grand ménage? Certains partisans sont aujourd’hui sanctionnés pour avoir enfreint les règles du parti. Dans son édition du vendredi 26 juillet, Al Ahdath Al Maghribia rapporte que cinq élus au sein du Conseil communal d’Aourir, près d’Agadir, tous portant les couleurs du RNI, viennent de faire l’objet d’une décision de justice qui les relèvent de leur poste. La raison: une action intentée contre eux par le président du RNI, Aziz Akhannouch lui-même.
Toujours d’après Al Ahdath Al Maghribia, les cinq RNistes concernés ont hérité il y a quelques mois de nouvelles responsabilités au sein du Conseil communal mais risquent d’en être totalement éjectés si la Cour d’appel de Marrakech conforte le jugement du tribunal administratif d’Agadir.
Selon le quotidien, les cinq élus en question ont enfreint les règles du parti en votant en faveur d’un candidat de l’USFP à la présidence du Conseil communal d’Aourir. Ce vote allait à l’encontre des directives du RNI qui voulait voir un des siens à ce poste, lors des élections dont le but était de choisir un remplaçant à l’ancien président qui avait été relevé de ses fonctions par le ministère de l’Intérieur, et qui portait également les couleurs du RNI.
La même source ajoute que cinq élus ont ainsi opté pour une nouvelle alliance au sein du Conseil communal, et ont défendu le nom proposé par l’USFP, alors que ce dernier ne dispose en réalité que de deux sièges seulement au sein de cet organe. Pour le RNI, les élus qui ont remporté leurs sièges en portant ses couleurs ont commis une infraction à ses règles, ce qui a été mis en avant devant le tribunal administratif pour les relever de leur fonction.
Mais cette affaire risque de ne pas en rester là, puisque les cinq RNistes ne sont pas les seuls à être pointés du doigt pour avoir voté en faveur du candidat de l’USFP. D’autres élus portant les couleurs des autres partis de la coalition RNI-Istiqlal-PAM ont fait de même. Ce qui pousse les sources du journal à se demander si ces deux partis emboiteront le pas au RNI en sanctionnant les élus portant leurs couleurs.
En attendant, Al Ahdath Al Maghribia rappelle que ces élections ont fait suite à la sanction prononcée par le ministère de l’Intérieur à l’encontre de l’ancien président du Conseil communal, qui a été considéré comme responsable de dysfonctionnements relevés au sein de la commune dans le domaine de l’urbanisme. D’ailleurs, des opérations de démolition ont été menées, dont l’une avait concerné un logement touristique appartenant à cet ancien président.