C’est le chef du département des Affaires politiques de l’American Jewish Committee (AJC), Jason F. Isaacson, qui vient de l’affirmer: «Le président américain Donald Trump est déterminé à clore le dossier du Sahara en faveur du Maroc, dans le cadre de l’autonomie comme solution unique et la plus efficace», a-t-il déclaré dans un entretien accordé au quotidien Assabah, publié dans son édition du lundi 14 avril.
Jason Isaacson ajoute que «le monde, particulièrement en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, connaît une instabilité récurrente, des troubles et des guerres», soulignant que, dans cette région, «les États-Unis ont un allié solide qu’est le Maroc. Une monarchie forte soutenue par son peuple, avec une histoire de relations économiques, politiques et stratégiques solides avec les États-Unis».
Il souligne également que «cela est bien connu, d’administration en administration, républicaine ou démocrate, cette réalité n’a jamais été remise en cause. L’administration précédente, celle de Biden, a soutenu le Maroc, certes, mais sans la même fermeté, ni la même vigueur que l’administration Trump actuelle. Bien qu’elle n’ait pas renié la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara, elle n’a pas non plus fait avancer ce dossier. En revanche, l’administration Trump II entend clairement progresser vers la résolution de ce dossier en faveur du Maroc».
Un objectif que le responsable de l’AJC dit soutenir fortement. Pour lui, la récente visite du ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, à Washington, a été «d’une importance capitale», car il a été le premier ministre des Affaires étrangères de la région arabe, nord-africaine et africaine à se rendre aux États-Unis et à rencontrer la nouvelle Administration. Cela a une grande signification, soutient-il.
«Accorder cet honneur au Maroc est extrêmement important, d’autant plus que nous approchons du 250e anniversaire des relations historiques entre le Maroc et les États-Unis». Cela témoigne, estime-t-il, de la profondeur et de l’étroitesse des liens qui unissent les deux pays. «Nous l’avons vu clairement sous la première Administration Trump, et cela se répète aujourd’hui sous la seconde», a-t-il fait remarquer.
«Les déclarations faites lors de cette visite, réaffirmant le soutien américain à la proposition d’autonomie, étaient exactement ce que nous avions besoin d’entendre», a-t-il affirmé à Assabah, ajoutant qu’«elles reprennent précisément ce qui avait été dit dans les dernières semaines de la première Administration Trump, et la continuité, voire le renforcement, de cette position sous la seconde administration est cruciale».
Devant ces nouveaux développements, la réaction de l’Algérie n’est pas surprenante, et son irritation n’est pas dissimulée, compte tenu de sa longue campagne pour nier la légitimité de la souveraineté marocaine sur ses provinces du Sud et de l’importance qu’elle semble accorder à tenter de saper le partenariat stratégique entre le Maroc et les États-Unis, a observé le responsable américain.
Cela dit, selon Jason F. Isaacson, l’avenir des relations entre le Maroc et les Etats-Unis est «prometteur».
Tout d’abord, explique-t-il, «il faut noter que le Maroc fait partie des rares pays au monde à bénéficier de droits de douane réduits dans le cadre du nouveau système imposé par l’Administration Trump, ce qui pourrait constituer un avantage économique et commercial pour le Maroc. Nous avons également un accord de libre-échange entre les États-Unis et le Maroc, et nous continuerons à capitaliser sur les succès de cet accord, dans l’espoir qu’il apportera encore plus de résultats positifs à l’avenir».
En conclusion, il a affirmé que le Maroc était perçu par les États-Unis comme «un ami stable et fiable à bien des égards, que ce soit sur le plan économique ou stratégique. Nous avons observé une augmentation du niveau de coopération militaire entre les deux pays, ainsi que des signes d’efforts croissants pour renforcer les relations économiques, le Maroc étant considéré comme une porte d’entrée vers l’Afrique et un marché important en soi pour les États-Unis».
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