«Le Maroc a pressé les Nations Unies d’ignorer le Sahara occidental». Une bien drôle de trouvaille signée Kerry Kennedy sur les colonnes du néanmoins très sérieux journal britannique, The Guardian.
Remarquons au passage que le titre de l’article commis par «l’amie» très intéressée du fameux «peuple sahraoui» tranche clairement avec le ton triomphaliste qu’elle avait utilisé jusqu’il y a peu en promettant, à coups de manchettes rémunérées par les pétrodollars algériens, de faire jouer toutes ses relations pour faire «élargir le mandat de la Minurso au monitoring des Droits de l’Homme».
Peine perdue. La résolution, adoptée en ce glorieux 30 avril 2015 à l’unanimité des quinze membres du Conseil de sécurité, a non seulement «ignoré» cette revendication dont Kerry Kennedy s’est fait le VRP, mais intimé aussi à Alger d’autoriser le recensement de la population saharienne séquestrée à Tindouf.
Depuis, l’avocate du "pauvre" «peuple sahraoui» habituée des palaces capitonnés de Washington, Paris et Londres, aux frais du contribuable algérien, a disparu de la nature. On a cru sa voix «tue» à tout jamais. Après la volée de bois vert administrée par la plus haute instance décisive des Nations unies, Conseil de sécurité, le mieux qu’elle aurait pu faire est de déclarer forfait et de prendre le temps nécessaire pour ruminer sa défaite cuisante.
Or, ne la voilà-t-il pas «klaxonner» à nouveau comme pour (nous) dire qu’elle est encore là! Alors, qu’aurait-elle encore à dire qu’elle n’ait déjà dit et redit ?
Quand Kerry Kennedy se découvre la vocation du "justicier" !
L’affaire Haïdala, en effet, le jeune Sahraoui marocain décédé, rappelons-le, le 30 janvier 2015, suite à une bagarre violente avec deux autres habitants de Laâyoune. Une simple altercation dont les rubriques «faits divers» regorgent à longueur d’année et dont l’un des protagonistes, en l’occurrence Mohamed Lamine Haïdala, avait coutume d’en provoquer, tellement son casier judiciaire est noirci de délits de droit commun.
Mais ce n’est pas de cet œil que le voit Kerry Kennedy, qui se découvre cette curieuse vocation de détective privée. Normal quand on sait que ce fait divers peut lui servir de prétexte pour reprendre du service auprès du binôme algéro-séparatiste à la faveur d’une énième campagne mensongère.
«Mohamed Lamine Haïdala, d’origine ethnique sahraouie, avait 21 ans quand il s’est vu asséner des coups de couteau par cinq Marocains», écrit Kerry Kennedy, porte-parole des mensonges du Polisario.
Appréciez bien cette «précision» ethnique apportée par l’auteure de l’article, classifiant les concitoyens, non sur la base de leur appartenance marocaine, mais sur le critère insidieux et extrêmement dangereux du tribalisme.
Porte-parole des mensonges du Polisario
Mais passons, car il y a une précision, celle-là vraie, qu’il faut aussi apporter à (notre) "preux chevalier du droit-de-l’hommisme." Les auteurs de l’homicide involontaire sont au nombre de 2 (bien deux) et non de cinq, comme elle le prétend dans un article truffé d’affabulations.
Dans le même article, il est prétendu aussi que les «Sahraouis de souche» sont «constamment victimes des abus commis, aussi bien par les autorités marocaines que par les colons qui jouissent d’une impunité totale» !
A peine si la «justicière» Kerry Kennedy, doublée de médecin légiste, n’a-t-elle pas accusé les autorités marocaines de complicité de meurtre! «Haïdala n’est pas décédé immédiatement. Son traitement fut entrecoupé de visites de police», a-t-elle prétexté, en alléguant, mensongèrement, que les autorités marocaines «ont confisqué le corps de la victime pour l’enterrer dans un endroit inconnu» !
Une version qui contredit les déclarations de la mère même de la victime, qui a reconnu avoir refusé de recevoir la dépouille de son fils «tant que les circonstances de son décès n’auraient pas été élucidées».
Paraît-il, le « cas » de Haïdala ne serait, selon Kerry Kennedy, qu'une «goutte» dans un océan de « violations humanitaires» au Sahara! «Des histoires similaires à celle de Haïdala sont légion au Sahara occidental », allègue la présidente du centre Robert F.Kennedy, dénonçant que « les forces de sécurité aient à chaque fois recours à la violence pour disperser les manifestations pacifiques des Sahraouis ».
«Quand j’ai visité le territoire en 2011, j’ai vu des policiers battre une femme sur le point d’être hospitalisée. Quand nous avons pris et montré la photo de son visage brisé au représentant du ministère de l’Intérieur à Laâyoune, El Arbi Mrabet, il nous a dit que cette photo était truquée», écrit-elle, en tentant d’infirmer cette version pour la seule raison qu’elle est livrée par une source officielle.
Semble-t-il, cette version n’entre pas en ligne de «compte» de la défenseuse des «causes perdues». Elle s’est servie du «cas» de Haïdala pour charger les Nations unies, accusée d’ «ignorer le Sahara occidental» !
Un constat qui dénote l’amertume d’une officine qui veut bien fermer un oeil sur les violations, celles-là vraies, perpétrées dans le goulag de Tindouf, -dernier vestige stalinien au monde-, et ouvrir l’autre sur le Sahara où la situation est en tout cas de loin meilleure.