Le secteur de la Santé publique sera complètement paralysé jeudi et vendredi prochains. Les infirmiers comptent, en effet, observer un débrayage de 48 heures qui immobilisera les centres locaux de santé, les hôpitaux provinciaux et régionaux du royaume et les Centres hospitaliers universitaires (CHU). Ils comptent, de plus, organiser une marche nationale à Rabat.
Ces professionnels de la Santé ont brandi l’arme de la grève pour protester contre le ministère de la Santé auquel ils reprochent de faire la sourde oreille à leurs revendications.«Notre mouvement de protestation est une réaction au mutisme du ministère de la Santé qui n’a pas ouvert de dialogue à propos de notre cahier revendicatif, vingt jours après notre première grève», a affirmé Anass Naji, membre du conseil national du Mouvement des infirmières et des infirmiers pour l’équivalence, dans une déclaration au quotidien Akhbar Al Yaoum qui rapporte ses propos dans son édition de ce mardi 9 mai. Et de préciser que les infirmières et infirmiers demandent la réforme du régime de leurs statuts et l’équivalence de leurs diplômes avec la Licence pour pouvoir poursuivre leurs études dans le cadre du système de formation LMD (Licence, Master, Doctorat).Cette revendication pour l’équivalence concerne plus de 14.000 infirmiers de la promotion de 1996 à celle de 2011, a-t-il fait savoir.
De même, la question de la promotion sur la base des diplômes continue de susciter la colère des infirmiers. Ces derniers demandent le recrutement à l’échelle 10 ou 11, selon le diplôme obtenu et la durée de la formation.
Autant dire que le torchon continue de brûler entre le ministre de la Santé, El Houssaine El Ouardi, et ces professionnels de la Santé. La déclaration du ministre, selon laquelle les revendications du personnel de la Santé seront satisfaites, a d'ailleurs été considérée par les protestataires comme une manœuvre en vue de gagner du temps.