Le parquet général ainsi que le ministère de la Justice et des Libertés ont pris connaissance d’un premier dossier préparé suite au rapport de la Cour des comptes concernant la mauvaise gestion de la société publique Al Omrane. Des ministres, ainsi que de hauts responsables, auraient bénéficié de complicité à l’intérieur de l’entreprise en termes d’octroi de terrains à des prix inférieurs à ceux pratiqués sur le marché, rapporte le quotidien Al Massae dans son édition de ce mercredi 29 avril.
Selon une source contactée par le journal arabophone, le dossier sera bientôt transféré par le parquet général aux éléments de la police judiciaire. Celle-ci convoquera un ancien ministre, dont le nom pas été divulgué, neuf hauts responsables, l’ancien directeur général de la société Al Omrane, ainsi que des membres de l’ancien directoire de la société. En parallèle, Al Massae révèle que le Chef de gouvernement, qui est aussi président du Conseil de surveillance de l’entreprise publique, a entrepris des mesures disciplinaires à l’encontre d’employés d’Al Omrane.
La source contactée par le journal précise également que les neuf hauts responsables, bientôt entendus par la police, sont soupçonnés d’avoir bénéficié de terrains contre la modique somme de 193 dirhams le mètre carré. L’octroi de ces terrains aurait été possible grâce à la complicité de cadres de la société publique. Ces terrains qui auraient dû, selon le cahier des charges, être réservés à la construction d’un boulevard et d’un projet touristique, ont finalement été utilisés pour la construction de villas de 250 mètres carrés. Affaire à suivre.