La ministre de la solidarité, de l’insertion sociale et de la famille, Aouatif Hayar, a provoqué la «colère» des responsables du ministère de l’Intérieur en lançant une opération de recensement des veuves et des orphelins victimes du séisme d’Al Haouz.
Ce recensement qui a été confié aux cadres de l’Entraide nationale et l’Agence du développement social a perturbé le travail du ministère de l’Intérieur qui déploie des efforts depuis la survenue du séisme pour redonner confiance aux sinistrés dans leur pays et les aider à retrouver une vie normale avec le soutien et l’encadrement de l’État.
Selon Al Ahdath Al Maghribia du lundi 18 septembre, les cadres chargés du recensement ont été confrontés à un «conflit de compétence» avec le ministère de l’Intérieur en l’absence de plusieurs intervenants dans le remplissage du questionnaire par les catégories ciblées.
Les autorités locales d’Al Haouz et de Béni Mellal ont informé les recenseurs de leur exaspération en considérant que ce dénombrement est «inapproprié», «prématuré» et «devançant» le travail du ministère de l’Intérieur. D’autant plus qu’il s’agit d’un listing qui est généralement élaboré après les opérations de sauvetage et l’annonce du bilan définitif du nombre des victimes.
Le recensement des veuves et des orphelins par les deux établissements relevant du ministère de la solidarité a suscité le «mécontentement» de la population sinistrée dans les zones du séisme et dont les attentes sont plutôt dirigées vers la reconstruction et le soutien de l’État.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia souligne que des sources se trouvant dans plusieurs localités touchées par le séisme indiquent que ce recensement est confronté à une forte opposition des autorités locales qui le considèrent comme un empiètement du ministère de la solidarité sur les attributions du département de Laftit. Les mêmes sources indiquent que le ministère de Hayar devrait s’occuper essentiellement de l’élaboration du projet stratégique concernant les veuves et les orphelins au lieu de lancer une opération de recensement qui relève des agents d’autorité. D’autant plus, ajoutent les mêmes intervenants, que l’enquête du terrain est prématurée dans les circonstance difficiles que vivent les personnes interviewées qui sont toujours sous le choc de cette catastrophe naturelle sans précédent.