Session législative de printemps: entre réformes sensibles et débats passionnés

Le Parlement marocain.

L'hémicycle de la Chambre des représentants, au Parlement du Royaume du Maroc, à Rabat.. AFP or licensors

Revue de presseLa session législative de printemps, qui s’ouvre le vendredi 11 avril prochain, promet des échanges vifs et des débats approfondis, au sein du Parlement. Des enjeux majeurs, allant de la réforme du Code de la Famille à celle des retraites, laissent présager des débats parlementaires riches en controverses et en passes d’armes. Cet article est tiré d’une revue de presse du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 06/04/2025 à 18h12

L’ouverture d’une nouvelle session législative au Parlement, prévue le vendredi 11 avril prochain, intervient dans un contexte marqué par une accumulation de textes de loi de la première importance.

Ces textes de loi sont susceptibles de susciter des débats passionnés et d’être à l’origine de profondes divergences, aussi bien entre les membres de la majorité et ceux de l’opposition, qu’entre le gouvernement et les centrales syndicales.

Parmi les dossiers prioritaires, figurent la révision de la procédure pénale, la réforme du Code pénal et une délicate question, celle de la réforme des retraites, que le gouvernement se doit d’aborder avec diligence, relaie Al Ahdath Al Maghribia de ce lundi 7 avril.

C’est sans conteste la réforme du Code de la Famille (la «Moudawana») qui est le texte de loi le plus attendu, et le plus susceptible de polariser les débats entre élus de la Nation.

Le gouvernement a d’ailleurs annoncé, dès janvier, la mise en place d’une commission, toute dédiée à son élaboration.

Il est envisagé que cette version amendée du Code de la famille soit examinée par la Chambre des représentants, au cours de cette session de printemps, complétant ainsi le processus d’approbation initial.

Des sources parlementaires anticipent des échanges houleux, notamment entre les élus du Parti authenticité et modernité (PAM) et ceux représentant les formations islamistes, ainsi qu’avec les représentants de la gauche au sein de la Chambre.

Ces confrontations devraient porter sur les tensions persistantes entre la défense de la prééminence du texte religieux et la promotion des droits de l’Homme, dans leur universalité et leur dimension inclusive.

La controverse devrait également se poursuivre autour du projet de loi n°03.23, modifiant et complétant la loi relative à la procédure pénale.

Ce projet, actuellement en discussion au sein de la Commission de la Justice et de la législation, fait l’objet de désaccords entre le ministère de la Justice et les représentants du corps des avocats, quant à certaines de ses dispositions.

Parallèlement, les associations de défense des biens publics maintiennent une vive opposition à une disposition prévue dans un article du projet de Code pénal qui les priverait de la possibilité de porter plainte, en dénonçant des auteurs présumés de délits financiers.

Sur le plan social, les sessions portant sur le dialogue social s’annoncent particulièrement intenses, notamment autour de questions sensibles comme la hausse du taux de chômage, le projet de loi sur le droit de grève et la réforme des retraites.

Enfin, le gouvernement dirigé par Aziz Akhannouch est confronté à la nécessité de trouver une solution à l’un des défis les plus complexes auxquels le Royaume est confronté: la problématique du déficit hydrique, exacerbée par une succession d’années de sécheresse.

Par Hassan Benadad
Le 06/04/2025 à 18h12

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