Intervenant à l'ouverture d’une audience publique, le président de ladite commission, M. Fernando Collor de Mello, a donné lecture à un communiqué détaillant la tentative du représentant permanent du Venezuela aux Nations Unies, d’immiscer la question du Sahara marocain dans un débat sur le financement des Objectifs de Développement Durable (ODD), la semaine dernière au siège de l’organisation internationale.
"Au cours d'un débat sur le financement des Objectifs de développement durable (ODD), qui a eu lieu le mardi 18 avril 2017 au siège de l'ONU à New York, l’Ambassadeur, Représentant permanent du Royaume du Maroc (NDLR Omar Hilale) auprès des Nations Unies a dû répondre à l'ambassadeur du Venezuela, lorsque ce dernier a demandé que la réalisation des ODD s’accomplisse en prenant en considération les territoires occupés, comme la Sahara marocain", a souligné le président de la commission sénatoriale.
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"Face à une telle hostilité et attitude brutale, l'Ambassadeur du Royaume du Maroc a dû réagir et a demandé à son homologue vénézuélien de faire preuve d’humilité et de modestie, car il n’a pas de leçons à donner au Maroc au moment où son régime affame son peuple et tire quotidiennement sur les manifestants pacifiques qui n’aspirent à rien d’autres qu’à la démocratie, la dignité, et la nourriture pour survivre", a poursuivi le sénateur brésilien.
Cette audience publique de la commission sénatoriale brésilienne s'est déroulée en présence de la présidente de la commission des relations extérieures et de la défense nationale de la Chambre des députés, Bruna Furlan, ainsi que de parlementaires des deux chambres du Congrès national et de diplomates.
La lecture au Sénat du document détaillant la position marocaine "marque la convergence de vues entre le Maroc et le Brésil et plus généralement avec les pays d’Amérique Latine concernant l’isolement du régime chaviste", a déclaré à la MAP l'Ambassadeur du Maroc au Brésil, Nabil Adghoghi, qui prenait part à la rencontre. Jeudi dernier, le Maroc a indiqué qu’il suit avec grande préoccupation la situation interne en République bolivarienne du Venezuela et a déploré le fait que les manifestations pacifiques qui ont eu lieu cette semaine dans ce pays aient fait de nombreuses victimes.
Selon le ministère des Affaires étrangères et de la coopération, "la large contestation populaire que connait le Venezuela est le résultat de la détérioration profonde de la situation politique, économique et sociale dans le pays".
Cette situation est sans commune mesure avec les ressources importantes en hydrocarbures dont dispose le pays, et qui restent, malheureusement, accaparées par une oligarchie minoritaire au pouvoir, souligne le ministère, notant que les citoyens vénézuéliens s'en trouvent privés de leurs droits humains les plus élémentaires à la médication, à l’alimentation, à l’accès à l’eau potable et aux services sociaux de base.