Soldats US abattus au Niger par un jihadiste polisarien: le Pentagone sort de son silence

Le marine James Mattis, nommé secrétaire à la Défense en janvier 2017.

Le marine James Mattis, nommé secrétaire à la Défense en janvier 2017. . DR

Le Pentagone vient de se prononcer sur l'embuscade meurtrière qui a été tendue en octobre 2017 par le groupe "Etat islamique dans le grand Sahara" dirigé par le polisarien Adnane Abou Walid al-Sahraoui, et qui a coûté la vie à quatre soldats américains. Détails.

Le 11/05/2018 à 16h53

On en sait un peu plus sur l'embuscade meurtrière qui a été tendue en octobre 2017 à une patrouille conjointe entre des soldats américains et nigériens, à une centaine de kilomètres de Niamey, près de la frontière avec le Mali, par "l'Etat islamique dans le Grand Sahara", groupe affilé à Daech, et dirigé par Adnane Abou Walid al-Sahraoui, ancien soldat de "l'armée" du Polisario. Le Pentagone vient de dévoiler les résultats de son enquête sur cette embuscade sanglante qui a coûté la vie à quatre soldats américains et à quatre soldats nigériens.

Pour précision, les conclusions de l'enquête US sur ce drame qui a vivement secoué l'opinion publique américaine, et particulièrement les familles éplorées des quatre soldats, ont été rendues publiques hier jeudi 10 mai. 

Dans le rapport d'enquête, le Pentagone conclut qu'une succession d'erreurs était à l'origine de la mort des quatre soldats américains lors de l'embuscade d'octobre 2017.

Selon le secrétariat d'Etat US à la Défense, les militaires n'avaient pas suffisamment préparé cette mission qui n'aurait pas dû être approuvée en l'état. "Les militaires étaient arrivés à l'automne au Niger pour former l'armée nigérienne et lui fournir une assistance dans la lutte antiterroriste. Mais au moment du déploiement, seule la moitié de l'unité avait reçu un entraînement collectif", note le Pentagone.

"La description de la mission était un copier-coller d'une mission précédente, ce qu'un "manque d'attention dans les détails" n'a pas détecté, observe-t-il encore. Et de conclure: "Tous ces éléments ont contribué à un manque général de prise de conscience de la situation et de supervision de la part du commandement à tous les échelons".

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Par M'Hamed Hamrouch
Le 11/05/2018 à 16h53