L’événement de trois jours, organisé à l’initiative du groupe de la Banque africaine de développement (BAD), du gouvernement du Sénégal et de la Commission de l’Union africaine (UA), verra la participation d’une vingtaine de chefs d’Etat et de gouvernement.
Le Sommet, qui se tiendra au Centre international de conférences Abdou Diouf (CICAD) à Diamniadio, vise à réunir les gouvernements, le secteur privé, les organisations multilatérales, les ONG et les scientifiques pour relever le défi croissant de la sécurité alimentaire en Afrique.
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Le Maroc sera représenté à cet évènement avec une importante délégation conduite par le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, et comprenant notamment le ministre de l’Equipement et de l’eau, Nizar Baraka, le ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Mohamed Saddiki, le président-directeur général du Groupe OCP, Mustapha Terrab, le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Chakib Alj, le directeur général du Fonds «Ithmar Capital Obaid Amrane» et l’ambassadeur du Roi au Sénégal, Hassan Naciri.
La cérémonie d’ouverture de cette deuxième édition du Sommet de Dakar sera présidée par le chef de l’Etat sénégalais, président en exercice de l’Union africaine (UA), Macky Sall, en présence du président de la BAD, Akinwumi Adesina, et du président de la Commission africaine, Moussa Faki Mahamat, ainsi que de plusieurs chefs d’Etat et de gouvernement, de représentants d’organismes internationaux, des experts, entre autres.
Le Sommet Dakar 2 fait suite à la première édition tenue en 2015 et qui avait permis de dessiner les contours de la stratégie Nourrir l’Afrique: la Stratégie pour la transformation agricole en Afrique (2016–2025).
Lors du forum de Dakar, les chefs d’État et de gouvernement africains mobiliseront leurs ressources gouvernementales, les partenaires au développement et le financement du secteur privé pour exploiter le potentiel agricole et alimentaire de l’Afrique, transformant ainsi les efforts de plaidoyer en actions concrètes.
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Au cours de cet événement, les acteurs du secteur privé s’engageront à développer des chaînes de valeur critiques. Les gouverneurs des banques centrales et les ministres des Finances auront à cœur d’élaborer des dispositifs de financement pour la mise en œuvre de pactes pour l’alimentation et l’agriculture, en collaboration avec les ministres responsables de l’agriculture, ainsi qu’avec les acteurs du secteur privé, y compris les banques commerciales et les institutions financières, indique-t-on auprès de la BAD.
Le programme du Sommet est axé sur l’action visant à mobiliser un engagement politique de haut niveau autour de la production, des marchés et du commerce pour mettre en œuvre des pactes de livraison de produits alimentaires et agricoles pour certains pays, à mobiliser et aligner les ressources gouvernementales, les partenaires de développement et le financement du secteur privé autour des pactes de livraison de produits alimentaires et agricoles pour atteindre la sécurité alimentaire à grande échelle dans chaque pays.
Cette action vise à partager les expériences réussies en matière d’alimentation et d’agriculture dans certains pays et réussies des plateformes pour intensifier le soutien à l’agriculture, doubler la productivité agricole grâce à des technologies de pointe, à l’élevage et à l’aquaculture et à des services consultatifs adaptés au climat, soutenir la recherche et le développement pour un pipeline de technologies agricoles résilientes au climat et développer l’infrastructure et la logistique nécessaires avec les zones spéciales de transformation agro-industrielle pour construire des marchés et des chaînes de valeur alimentaires et agricoles compétitives.
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Un communiqué de la BAD publié sur son site souligne qu’à l’échelle mondiale, 828 millions de personnes souffrent de la faim, l’Afrique représentant 249 millions, soit un tiers du nombre de personnes souffrant de la faim dans le monde, notant que la réalisation de l’objectif de développement durable numéro 2 sur la faim zéro ne peut être atteinte que si elle est atteinte en Afrique.
Bien qu’il dispose de 65% des terres arables restantes pour nourrir 9 milliards de personnes dans le monde d’ici 2050, le continent importe plus de 100 millions de tonnes métriques de nourriture au coût de 75 milliards de dollars par an, relève le communiqué, soulignant que l’Afrique a le potentiel de se nourrir et de contribuer à nourrir le monde. Ses vastes zones de savane sont estimées, à elles seules, à 400 millions d’hectares, dont seulement 10% (40 millions d’hectares) sont cultivés.