Stress hydrique: le Maroc vise une production de 1,4 milliard de mètres cubes d’eau de mer dessalée

Nizar Baraka, ministre de l'Equipement et de l'eau.

Le 02/01/2024 à 21h08

VidéoLe gouvernement a mis en place un ambitieux programme de réalisation de stations de dessalement d’eau de mer en vue d’atteindre, d’ici 2030, une production totale de 1,4 milliard de mètres cubes, a affirmé ce mardi le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka.

Sur cette production totale, 560 millions de mètres cubes d’eau dessalée seront fournis par le groupe OCP, 500 millions de mètres cubes iront à l’irrigation et le reste sera destiné à l’eau potable, a indiqué Nizar Baraka, qui s’exprimait ce mardi devant la Chambre des conseillers.

«Le gouvernement prévoit de construire d’autres stations de dessalement d’eau de mer dans les villes du littoral afin de faire baisser la pression hydrique sur les barrages» en cas de poursuite de la sécheresse, a-t-il ajouté, déplorant le fait que la température au Maroc a augmenté de près de 2 degrés au cours des seules deux dernières années.

Parallèlement aux stations de dessalement, les eaux des barrages seront alors réservées exclusivement aux villes continentales et au monde rural, a expliqué le ministre de l’Eau, avant de peindre un tableau sombre de la situation hydrique au Maroc, «aggravée par les années consécutives de sécheresse et le déficit en eau des barrages».

Au cours de son intervention, Nizar Baraka a précisé que «la réalisation de nouvelles stations de dessalement d’eau de mer connaîtra à l’avenir un rythme élevé, sachant que le dernier accord signé récemment devant le roi Mohammed VI et le président des Émirats arabes unis, cheikh Khalifa ben Zayed Al Nahyane, prévoit d’importants investissements dans ce domaine».

Le Maroc compte actuellement un total de 15 stations de dessalement d’eau de mer en attendant la réalisation de celles de Casablanca, de Oualidia, de Nador, d’Essaouira, de Guelmim et d’Al Hoceima. Il y aura aussi le renforcement de la capacité de Laâyoune et de Safi. Actuellement, la station de Safi fournit 60% du total de la consommation d’El Jadida et elle prévoit d’alimenter à 100% l’agglomération de Safi, a-t-il poursuivi.

Nizar Baraka a en outre assuré que «désormais, les stations de dessalement d’eau de mer devront fonctionner à partir des énergies renouvelables afin d’obtenir un coût bas du mètre cube d’eau». Il a par ailleurs annoncé que le gouvernement lancera prochainement «un appel d’offres pour l’exploitation des énergies renouvelables issues des régions du Sud au profit du Nord du pays».

«Il faut savoir que le Maroc compte sur l’hydrogène vert à l’instar des grandes sociétés étrangères qui veulent produire de l’énergie à bas prix à partir du Royaume», a-t-il dit. Et de conclure en tirant une nouvelle fois la sonnette d’alarme, appelant les citoyens «à mettre fin au gaspillage de l’eau potable. Si la situation perdure, des coupures d’eau sont inévitables.»

Par Mohamed Chakir Alaoui et Yassine Mannan
Le 02/01/2024 à 21h08

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La question du gaspillage est une question importante.

Monsieur Barakat; quant vous étiez dans l'opposition vous passiez votre temps à crier et insulter les gouvernements qui n'anticipent pas , vous voilà devant le même cas , vous le savez, et tout le monde le sait Monsieur le Ministre , que la sécheresse elle ne date pas de cette année !!, elle date depuis des années , Donc il fallait anticiper , remplir les Barrages que feu le SURDOUE HassanII a construit 155 Barrages pour être remplis ou par la pluie du ciel ou par l'eau des MERS n'est ce pas Monsieur le Ministre le sel des eaux des Mers ce n'est pas un problème pour l'agriculture le sel il se dépose au fond des barrages laissant les agriculteurs irriguer les champs des céréales vous avez 17MRD pour pouvoir acheter les céréales vous allez la trouver où?

Monsieur le Ministre pour l'Irrigation il suffit juste d'avoir la volonté d'anticiper , la solution d'après le congrès Mondial de l'eau en Afrique du Nord de creuser 5KM loin de la plage capter l'eau de Mer et l'envoyer aux Barrages vides le sel de l'eau des Mer se dépose au font , sans le dessaler et donner l'eau aux agriculteurs pour irriguer (voir les spécialistes Israéliens) qui sont maitres dans ce domaine , aussi voir le congrès mondiale de l'agriculture en Afrique

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