Tamek tire à boulets rouges sur le gouvernement

Mohamed Salah Tamek, délégué général à l'administration pénitentiaire et à la réinsertion.

Mohamed Salah Tamek, délégué général à l'administration pénitentiaire et à la réinsertion. . DR

Revue de presseLe délégué général à l’Administration pénitentiaire et à la Réinsertion (DGAPR), Mohamed Salah Tamek, a vivement interpellé le gouvernement, au sein de l’Hémicycle, à propos de l’inquiétante surpopulation carcérale et des conditions du personnel de son administration. Les détails dans cette revue de presse tirée du quotidien Al Ahdath.

Le 08/11/2023 à 19h40

«Je ne cesse de crier dans tous les sens, mais le gouvernement continue de faire la sourde oreille», a vivement regretté, mardi, le délégué général à l’Administration pénitentiaire et à la Réinsertion (DGAPR), Mohamed Salah Tamek, devant les membres de la Commission de justice, de législation et des droits de l’Homme à la Chambre des représentants.

Mohamed Salah Tamek, qui présentait le budget sectoriel de la DGAPR au titre de l’exercice 2024, a brossé un tableau on ne peut plus alarmant sur le problème de la surpopulation carcérale, qui serait aggravée par le manque de moyens et l’incapacité du gouvernement à communiquer.

«La seule option qu’il me reste est celle de prendre les décisions de manière unilatérale: si on achemine un nouveau prisonnier vers la prison, je vais jouer l’indifférence pour bien faire comprendre que je n’ai pas de place pour l’accueillir», a-t-il déclaré devant les députés, souligne le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du jeudi 9 novembre.

Dans le même sillage, Tamek a fait savoir qu’il «se sentait incapable de défendre les fonctionnaires de son administration auprès du gouvernement, pour leur assurer une meilleure situation financière et des conditions de travail décentes». Et d’ajouter que «le gouvernement considère la prison comme un espace marginal».

Pire encore, a-t-il asséné, «le gouvernement considère la prison comme une grotte où nous déposons les prisonniers». Et d’ajouter que «le personnel des prisons accueille des individus légitimement privés de liberté pour différentes raisons criminelles, et en souffrance», des «rebuts de la société». Mais la situation extrêmement difficile de ce personnel ne lui permet pas de s’acquitter convenablement de sa mission.

Par Mohamed Younsi
Le 08/11/2023 à 19h40

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Il faudrait peut-être impliquer le secteur privé. Pourquoi pas la création de PPP? A condition de ne pas faire des prisons semi-privées ou privées une industrie à part entière. Il faudrait éviter de se retrouver dans la même situation que les États Unis, où les fonds d’investissement qui contrôlent en majorité les prisons privées sont devenus un puissant groupe d’influence. Un véritable lobby! En outre, ils existent d’autres moyens moins coûteux comme la surveillance électronique pour les prisonniers coupables de certains délits mineurs. Dans ce cadre, il faudrait y avoir une obligation d’effectuer des travaux communautaires. Mais avant tout, il serait mieux de commencer par l’adoption de modèles de gestion meilleurs que ce qui se pratique présentement à la DGAPR de Tamek!

“Nous ne pouvons juger du degré de civilisation d'une nation qu'en visitant ses prisons. “ Dostoïevski Et Là Tamek nous fait un beau resumé de la visite …

Il faut construire de nouvelles structures, mettre en place des peines alternatives comme le travail d'intérêt général ou le sursis simple ou le sursis probatoire ou Le jour-amende ou Le stage de citoyenneté ou La sanction-réparation ou La détention à domicile sous surveillance électronique, etc. Bien sûr, c’est au juge de déterminer le type de peine en fonction de la nature et de la gravité de l’infraction commise, de la personnalité de l’auteur, ainsi que de sa situation matérielle, familiale et sociale.

Peut être qu'il faudrait renvoyer les prisonniers étrangers.

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