Jamais la préservation des ressources hydriques n'aura autant préoccupé après la grave sécheresse qu’a connue le royaume cette année. Et naturellement, la question de la préservation des sources les plus stratégiques se retrouve aujourd’hui en tête des priorités.
Dans son édition du vendredi 21 octobre, Al Ahdath Al Maghribia rapporte dans ce cadre qu’une commission spéciale, composée de représentants de différentes institutions et organismes opérant dans le domaine de l’eau, vient d’être dépêchée à Tanger afin de définir les meilleurs moyens de préserver la nappe phréatique, particulièrement dans les zones de grands barrages comme celui d’Ibn Battouta. Car la nappe phréatique de ces zones est particulièrement stratégique. En effet, elle devrait jouer un rôle important dans l’augmentation des réserves en eau après le démarrage du dessalement de l’eau de mer dans la région.
La même source ajoute que le déploiement de cette commission fait suite à des rapports qui signalent que la la nappe phréatique de la commune d’Al Manzala à Tanger, où se situe le barrage du 9 avril, est asséchée, ce qui menace de soif les populations locales.
Sur le même registre, Al Ahdath Al Maghribia rappelle qu'un canal reliant la station de pompage de Charf El Akab aux réservoirs de la ville est la principale source d’approvisionnement de Tanger en eau potable. Or, des constructions menacent sérieusement ce canal, ce qui nécessite une intervention urgente pour le préserver.
En attendant, des interventions ont eu lieu dernièrement afin d’alimenter artificiellement la nappe phréatique dans la région en recourant aux réserves de barrages proches de Tanger. Cela a permis de faire face aux répercussions de la sécheresse de cette année. C’est d’ailleurs la première zone à bénéficier de ce système d’alimentation artificielle dans tout le royaume.