Le 26 janvier dernier, le Bureau central des investigations judiciaires (BCIJ), relevant de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), a interpellé deux individus imprégnés d’idées extrémistes. Âgés tous deux de 23 ans, les deux jeunes gens ont été interpellés pour leurs liens présumés avec une cellule terroriste affiliée à l’organisation Daech.
Pour rappel, les deux suspects ont été interpellés à Benguérir et dans le douar Sidi Kerroum relevant de la commune rurale Oulad Hassoun El Hamri, dans la région de Rehamna. Les perquisitions effectuées dans les domiciles des deux mis en cause ont permis la saisie de téléphones portables et de documents à contenu extrémiste émanant du pseudo "Etat-islamique".
D’après les données préliminaires de l’enquête, les deux extrémistes avaient prêté allégeance au soi-disant émir de Daech et avaient entamé la vulgarisation et la distribution de publications extrémistes à des fins d’embrigadement et d’enrôlement via des systèmes informatiques.
Dans sa livraison du 1er février, le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte de nouvelles révélations sur l’implication des deux individus dans les projets terroristes de Daech. Citant des sources proches du dossier, le journal révèle, en effet, que l’enquête du BCIJ a confirmé l’appartenance des deux mis en cause au soi-disant "Etat islamique", ainsi que leur implication dans la mise en œuvre des projets terroristes de Daech.
Toujours selon la source proche du dossier, ajoute le quotidien, les deux individus avaient préparé un plan minutieux pour rejoindre les quelques foyers de tensions encore sous le contrôle de Daech, dans le Sahel et en Afghanistan. En outre, les deux suspects s’entraînaient à fabriquer des explosifs pour commettre des actes terroristes sur le sol marocain dans un premier temps, avant d'agir à une échelle plus large via les réseaux sociaux.
La première cible des deux mis en cause était la prison de Salé, avec pour but de libérer plusieurs détenus condamnés pour des affaires de terrorisme. Les touristes étrangers, à Marrakech et à Agadir, étaient également visés.