La coopération sécuritaire entre le Maroc et l’Espagne a fait tomber de justesse un terroriste qui préparait un véritable bain de sang et s’apprêtait à passer à l’acte dans la ville de Séville. Dans son numéro du vendredi 19 avril, Al Ahdath al Maghribia écrit que l’individu en question, un jeune Marocain, a été interpellé lors de ce qui ressemblait à une visite d’adieu qu’il faisait dans le royaume à sa grand-mère malade. Le journal, qui révèle les détails du plan diabolique du jeune homme, explique que ce dernier avait finalisé la préparation de son opération et avait même fixé la date à laquelle il comptait passer à l’acte. Son projet consistait à profiter de la forte affluence que connaît la ville andalouse lors des fêtes de Pâques, pour ainsi être sûr de faire le plus de victimes possibles. Sauf que ses derniers déplacements et son comportement ont attiré l’attention des services sécuritaires espagnols, d'autant que l’individu était déjà connu pour son radicalisme. Même s’il vivait en Espagne et y étudiait, il semblait porter une haine, au fond de lui, à l’encontre de la société locale et européenne en général.
Le quotidien ajoute, dans ses révélations, que le présumé terroriste avait des liens avec les auteurs des attentats de Los Rambles à Barcelone, en août 2017, attentats qui avaient fait 16 morts. D'ailleurs, son projet consistait utiliser le même type de bombe qui avait explosé dans la planque des terroristes de Los Ramblas, lorsqu’ils préparaient leur projet.
Les témoignages recueillis auprès de ses voisins rapportent que le jeune homme avait toujours eu un comportement normal depuis son installation dans son quartier, lorsqu’il avait trois ans à peine. Plusieurs de ses voisins se sont d’ailleurs dits étonnés d’apprendre qu’il préparait un attentat, et certains sont même allés jusqu’à appeler les autorités à étendre leur enquête aux personnes qui ont pu profiter de sa bonté et de sa gentillesse pour l’amener jusqu’au radicalisme.
Al Ahdath Al Maghribia précise que le jeune homme avait fait ses études dans plusieurs établissements sévillans, avant de rejoindre l’université de la ville qui est, pour rappel, l’une des plus connues en Europe. Il y avait opté pour des études islamiques et de langue arabe. Durant ses études, il s’était également porté volontaire pour participer à un programme d’accompagnement des personnes âgées. Arrêté aujourd’hui, il est toujours sous enquête, les autorités cherchant à savoir si d’autres personnes sont impliquées dans son projet terroriste.