Depuis le 30 juillet, l’épouse et les trois fils d’Ahmed El Khalil, enlevé en janvier 1999 à Alger, observent un sit-in ouvert au siège du Haut commissariat aux réfugiés à Rabouni. Et avec toujours la même et unique revendication: que la lumière soit faite sur le sort de cet ancien cadre du Polisario (ex-conseiller à la présidence) enlevé par les services de sécurité algériens. Une démarche où ils ont le soutien des amis et proches des disparus et surtout de la tribu des Rguibat Souaâd.
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Mais la direction des séparatistes, qui tergiverse depuis plusieurs mois, ne l’entend pas de cette oreille.
Dimanche 4 août, rapportent nos sources, l’épouse et les trois fils du disparu ont été contactés le par le dénommé Brahim Ahmed Mahmoud, alias "Gregaou" (secrétaire d’Etat chargé de la documentation et la sécurite de la pseudo-rasd), qui leur a intimé l’ordre d’évacuer les lieux sous prétexte que leur mouvement de protestation entrave le bon déroulement du travail au sein de l’office onusien (HCR).
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Pour intimider davantage la famille du disparu, le responsable séparatiste lui a déclaré que des instructions ont été données aux éléments de la «gendarmerie» pour intervenir dans les 24 heures qui suivent, afin de la déloger manu militari.
Et ce n’est pas tout. Les mêmes menaces ont été proférées par Mohamed El Ouali Ould Laakik ("premier ministre de la pseudo-rasd") auprès de Bazeid Ould Moulay Ahmed Ould Baba. Ce dernier préside la Coordination El Khalil Ahmed, mise en place par les proches et les amis du disparu.
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Nos sources indiquent que, malgré les intimidations et les menaces, la famille d’El Khalil a refusé de quitter les lieux.