Le ministère de la Justice monte au créneau dans l'affaire de torture au sujet de laquelle Amnesty international accuse le Maroc. Le juge d'instruction près de la Chambre criminelle de Rabat a ouvert, ce jeudi, une enquête relative aux allégations d'Amnesty selon lesquelles le détenu islamiste Ali Aarrass aurait été victime de torture et de mauvais traitement lors de son interrogatoire en 2010, au Maroc. A rappeler que ce détenu a été extradé en 2010 par l'Espagne, à la demande du Maroc, pour terrorisme. Il a été condamné en 2011 à douze ans de prison ferme et est actuellement détenu à la prison Zaki de Salé, ville jumelle de Rabat. Amnesty a pris à la lettre les déclarations d'Ali Aarrass qui a affirmé après sa condamnation avoir été torturé par la police. "Le parquet a demandé l'ouverture de cette enquête pour établir les vérités sur cette affaire et déterminer les responsabilités", selon un communiqué du parquet général de Rabat.