Union africaine: première réaction de Bourita à l’élection du Maroc au CPS

Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale. 

Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale.  . DR

L’élection, vendredi à Addis-Abeba, du Maroc au sein du Conseil de Paix et sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA), est «une reconnaissance du rôle très constructif et de l’action solidaire menée sous la conduite éclairée de Sa Majesté le roi Mohammed VI en Afrique», déclare Nasser Bourita.

Le 26/01/2018 à 12h22

Cette élection au CPS est un autre témoignage du soutien et de la confiance que portent les Etats membres de l’UA pour le roi, a indiqué le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale dans une déclaration à la presse à l’issue de l’élection du royaume.

Le Maroc a été élu pour un mandat de deux ans au CPS après avoir recueilli 39 voix. Les deux-tiers nécessaires pour cette élection est de 36 voix.

Il s’agit, selon le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, d’une reconnaissance du rôle très constructif et de l'action solidaire menée sous la conduite éclairée du roi en Afrique, aussi bien dans le domaine du maintien de la paix qu'en termes d’action humanitaire.

Nasser Bourita a fait savoir que certain pays ont tenté d’empêcher l’élection du Maroc au sein de cet organe stratégique de l’organisation panafricaine. Lesquelles tentatives ont échoué car «la crédibilité du royaume et la reconnaissance de l’action du roi ont prévalu».

«Aujourd'hui, le Maroc va entamer un mandat de deux ans dans cet organe important de l'UA», s’est félicité le ministre, soulignant que l’élection du Maroc au CPS a été l’un des objectifs importants de la diplomatie marocaine après le retour du Maroc à l’UA en janvier 2017.

Et Nasser Bourita d’affirmer que le Maroc viendra prendre part aux travaux du Conseil, fort d’une expérience unique dans le continent.

«Le Maroc est parmi les rares pays qui ont participé à plusieurs opérations de maintien de la paix», a rappelé le ministre, soulignant que l'exposition, organisée par la Direction de l’histoire militaire de l’Etat-major Général des Forces Armées Royales (FAR), en marge du 30e sommet de l’UA à Addis-Abeba, illustre parfaitement cette vocation du Royaume.

Le Maroc dispose aussi d’une grande expérience diversifiée dans le domaine de la prévention des conflits et dans la gestion des crises qu’il apportera au CPS, a-t-il dit, soulignant que cet organe traite également des questions stratégiques pour le Maroc.

«Etre présent dans cet organe permettrait de faire obstacle à toutes les manipulations et de contrer toutes les stratégies qui visaient pendant toutes ces années à manipuler cet organe et à l'instrumentaliser par rapport à des agendas bien connus de certaines parties», a souligné Nasser Bourita.

C’est un moment important depuis le retour du Maroc à l'UA, s’est encore félicité le ministre, soulignant que le royaume comme l’a dit le roi, en janvier 2017 à Addis-Abeba, ne rentre pas pour diviser, mais pour partager et contribuer».

C’est cette orientation royale qui guidera l’action de la diplomatie marocaine au sein du CPS, a-t-il dit.

Le 26/01/2018 à 12h22

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Mr Boudali Merci pour cet argumentaire fouillé, que je partage largement. Depuis que je suis actif sur les forums du 360, et contrairement à certains de nos compatriotes qui se bercent d'illusions sur un hypothétique retour des Algériens à la raison, ou à ceux qui croient à la pertinence à la stratégie passive adoptée par notre Pays à l'égard de nos ennemis (on ne peut les nommer autrement malheusement), je n'ai rien écrit d'autre que le même constat amer à propos de notre toxique voisin de l'Est. D'ailleurs je ne fais même de distinction entre pouvoir et citoyens algériens, tellement leur haine anti-Marocaine transpire à travers leurs litanies sur les forums, les plateaux de TV et de radios, leurs cafés en Algérie ou en Europe. Cette haine est gravée dans leurs gènes on dirait. Je crois sincèrement que s'il y avait le moindre espoir qu'ils s'assagissent un jour, on l'aurait constaté certainement pendant les 56 ans de leur existence en tant qu'Etat. Donc à contre-coeur, je prône une mobilisation nationale immédiate, à la fois psychologique; médiatique et militaire, dans la perspective d'une confrontation directe contre l'agresseur (car agression il y a; et ce de manière continue depuis 1963). Nous avons épuisé tout autre langage avec ces insolents. Nous devons les convaincre par ce seul langage que le Sahara est Marocain. Personne n'a le droit de décréter le contraire de cette réalité historique et naturelle. Ni les harkis, ni les colonisateurs européens, ni les dictateurs corrompus Est et Sud-Africains. Je ne vois même pas la logique du maintien de la Minurso. Si des Sahraouis externes prétentent devoir se prononcer sur le statut des provinces du sud; qu'ils demandent leur retour au pays pour s'inscrire sur les listes électorales d'abord, et établir légalement leur qualité délecteur et de citoyen. il est temps de faire cesser l'hémorragie de notre économie à cause de ce problème artificiel épuisant et perpétuel. il faut siffler la fin de la partie. Il n'y a rien à négocier à part une forme d'autonomie de gestion. C'est déjà beaucoup. Quant à l'Algérie, il faut lui dénier tout droit de s'immiscer dans NOS AFFAIRES. au besoin par la force.

Pour un problème artificiel, c'est long ! Trop long !

Les dangers pour la paix au Maghreb du nationalisme-militarisme au pouvoir en algérie Tous les commentateurs,analystes et autres observateurs se leurrent dans la manière d'aborder le conflit algéro-marocain à propos du dossier dit du "Sahara occidental ".Car,en fait , ils n'appréhendent pas correctement les vraies racines de cette question et ne discernent pas clairement les ressorts fondateurs qui motivent et animent en profondeur la partie algérienne dans cette affaire . Les fils invisibles de ce complexe écheveau ramènent tous en réalité à ces "nationalistes" algériens,"fils de la Toussaint",qui ont lancé au premier novembre1954 l'insurrection qui va conduire aux accords d'Évian et à"l'indépendance"en juillet 1962 de ce qu'on appelait depuis 1830 "l'Algérie française". Car,à son départ,la France confia les clés du pouvoir en Algérie à une tendance politique qui n'appartenait pas aux courants historiques du nationalisme algérien aussi bien dans sa variante moderniste que traditionaliste, toutes deux bien ancrées dans le substratum culturel et sociologique islamique de l'Algérie profonde.La fraction qui allait assurer la relève du pouvoir colonial français en Algérie était constituée d'une coalition hétéroclite de gens interlopes de tout bord.Ils ne justifiaient souvent d'aucune formation politique ni d'aucun véritable itinéraire militant dans l'un des mouvements politiques ou syndicaux connus;pour la plupart d'entr'eux, ils ne pouvaient non plus se prévaloir de la légitimité d'un passage dans les rangs des maquis combattants ou d'un séjour parmi les activistes de la guérilla urbaine durant la période coloniale. Ces mandataires attitrés de la présence française en Algérie post coloniale comprenaient pêle-mêle des communistes,des gauchistes,des anarchistes,des panarabistes baâssistes ou nasséristes,d'anciens de l'armée coloniale ou des services secrets français ou même des transfuges de l'OAS,ainsi que des aventuriers de toute provenance notamment de la mystérieuse armée des frontières que tous les services français ou étrangers avaient truffée de centaines de leurs agents devenus depuis lors des taupes agissantes à l'intérieur du système algérien militaro-sécuritaire(1). Ces dirigeants de la dernière heure du mouvement national algérien avaient cependant tous un dénominateur commun: unanimement,ils savaient ce qu'ils devaient à la France et étaient profondément conscients qu'ils étaient débiteurs éternels à la colonisation française de la création de l'Algérie dont ils venaient d'hériter aussi bien en tant qu'entité étatique constituée au plan structurel que comme espace territorial conquis au moyen du canon et à l'intérieur de frontières tracées par le génie militaire colonial au détriment de tous les futurs pays avoisinants,mais en particulier au préjudice de l'étendue géographique historique réelle du royaume du Maroc,à l'époque seul état indépendant et souverain dans toute la région du Maghreb. Ils savaient,également,que dans l'esprit des stratèges français,la création du nouvel état algérien visait essentiellement à empêcher le retour à un état fort et puissant au royaume du Maroc et que la programmation d'un état algérien d'une telle dimension géostratégique tendait principalement à supplanter le Maroc sur l'échiquier méditerranéen. De fait,le Maroc a historiquement toujours été le point de départ de toutes les expéditions militaires islamiques dirigées contre les états européens à partir de la rive sud de la méditerranée. De nos jours encore, les espagnols de leur côté continuent de considérer que la première menace qui pèse sur la péninsule ibérique provient de la proximité du Maroc et leurs systèmes nationaux de surveillance et de défense ont été conçus et déployés en fonction de cette considération. Dès lors,il n'est nullement surprenant que les tenants du nouveau "nationalisme"algérien laïc et athée issu de la matrice de l'Algérie française considèrent qu'un état algérien ne peut être viable que s'il inscrit ses actions sur le long terme dans une stratégie de confrontation permanente avec leur puissant voisin de l'ouest.En outre,l'affaiblissement du Maroc doit être pour ce nouvel état algérien un objectif prioritaire constant.Il s'agit par cette option de conjurer l'effet d'attractivité qu'exerce ce pays sur son environnement géographique du fait de son rôle multiséculaire de pôle central du Maghreb.Mais cette orientation vise également à faciliter la constitution d'une identité et d'une cohésion nationales au sein de la population de la toute récente "nation algérienne". Pour ce faire,l'insémination d'une sensibilité nationale doit être assise sur un sentiment de patriotisme exacerbé dirigé à l'encontre de(s) menace(s) et de(s) danger(s) extérieur(s) (imaginaires) qui guettent ou planent sur leur nouvel état! Par conséquent,quand bien même il n'y avait pas eu l'affaire providentielle du Sahara qui remplit ce rôle à satiété,la partie algérienne en aurait inventée une seconde sous d'autres prétextes tout aussi fallacieux! A partir de ce constat,et abstraction faite de tout alarmisme excessif,dire que le Maroc doit revoir de fond en comble son actuelle stratégie de compromis et se doit d'opter d'urgence pour une vraie stratégie de survie (si réellement il veut continuer d'exister ),il n'y a qu'un pas que les dépositaires de la pérennité du royaume devraient sérieusement et rapidement envisager de franchir en cessant tout d'abord de se bercer de la moindre illusion quant aux intentions véritables que nourrissent nos adversaires de l'est vis à vis de notre patrie! Dans ce contexte,est il besoin de souligner qu'il est vital que les responsables marocains ne doivent jamais ôter de leur esprit que les généraux éradicateurs d'Alger n'ont eu aucun scrupule à sacrifier 200.000 âmes de leur propre peuple dans le cadre de l'exécution d'une "simple" mais vaste,sanglante,ignominieuse et criminelle opération de manipulation destinée à jeter l'opprobre et le discrédit sur le parti FIS sorti victorieux des élections libres et démocratiques de 1991. Ils ont eu recours et sans aucun état d'âme aux meurtres et aux massacres à grande échelle à seul but de saper les bases populaires de leurs adversaires politiques et à seule fin de leur faire porter le chapeau des forfaits qu'ils commettaient eux mêmes! Aussi,n'auront ils aucune hésitation à recourir aux moyens militaires extrêmes contre le Maroc si nécessité stratégique il y' avait et si une conjoncture internationale qui leur est favorable le permettait.Des prétextes,ils en inventeront opportunément des plus vraisemblables afin de couvrir leur passage à l'acte de façon "légitime". En attendant et en préparation à cette échéance,ils continuent d'entretenir les tensions dans la région nord africaine par Polisario Aqmi et autres mercenaires tous contrôlés et manipulés par leurs officines du renseignement et de l'action clandestine.Ceci leur permet de se positionner dans le cadre du déploiement de la stratégie globale occidentale de guerre "anti terrorisme" comme la puissance partenaire crédible et l'unique recours aussi bien au Maghreb que dans tout le Sahel. Mais ce qui interpelle l'attention c'est que tout cet inquiétant et dangereux activisme militariste algérien se déroule dans une quasi désertion marocaine sur des terrains de manoeuvre qui nous étaient historiquement familiers puisqu'ils constituaient les marches de l'empire chérifien d'antan . Pourtant,en majeure partie, l'avenir de notre nation dépend très étroitement de la position que nous occuperions dans le futur en ces contrées vitales pour notre sécurité sur le long terme . Notes. -1.On sait maintenant que Abdelhafid Boussof,réputé être le "créateur "des services spéciaux algériens et d'avoir été celui qui a mis à la tête du commandement de l'armée de la 5è Wilaya basé à Oujda un certain "colonel" Boumediène(que personne ne connaissait dans les maquis combattants de l'intérieur),était en fait "professionnellement traité"par le mystérieux général Oufkir,l'homme lige des services étrangers au Maghreb en cette période trouble de l'histoire nord africaine (des années1950/1970). On sait également que, parmi les dirigeants de l'intérieur du FLN, Abane Ramdane et Larbi ben Mhidi étaient les deux vrais irréductibles et irrécupérables dirigeants parmi les artisans de l'insurrection de novembre 1954 et que, pour cette raison,les préposés aux meurtres des généraux Massu et Oufkir ont reçu l'ordre de les liquider en même temps (les éxécutants pourAbane furent les 3B à savoir Boussof,Bentobbal et Belkacem "avec le consentement de Boumediene,Ben Bella et Bouteflika"ajoutent certaines sources algériènnes"). Compte tenu aussi du rôle qu'on prête à Oufkir dans l'affaire du détournement vers alger le 22 octobre 1956 de l'avion conduisant vers Tunis les 5 dirigeants du FLN mis aux arrêts et emprisonnés plus tard en algérie,on peut légitimement s'interroger sur l'implication ou pas du clan Boussof dans cette opération également (et surtout quels en étaient les vrais objectifs...). Signalons enfin que,après la mort du général Oufkir en 1972,Boumediene a personnellement proposé à sa veuve de ralllier l'Algérie en compagnie de ses enfants. Etait-ce là un geste de reconnaissance envers la famille de son mentor ou de son officier traitant?

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