Dans un entretien exclusif avec Le360, le patron du PAM estime que les présidents des chambres des représentants et des conseillers ont commis tous les deux une grave erreur en portant "atteinte à la Constitution et à son esprit".
"Logiquement, Habib El Malki et Hakim Benchamach", a-t-il affirmé, "devraient démissionner après avoir marginalisé les deux instances législatives". Il ne s'agit pas uniquement "d'un non-respect du processus" ayant conduit au choix des six membres, trois membres USFP pour El Malki et trois autres de Benchamach pour le PAM, mais d'une "violation du droit et de la Constitution".
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Il rappelle avec regret de précédentes nominations controversées par El Malki à la HACA (Haute autorité de la communication audiovisuelle).
"Le président El Malki", a-t-il dit, "a nommé trois membres de l'USFP au sein de l'ANRE alors que la représentativité du parti socialiste se limite à seulement 20 députés". Pour Ouahbi, "il est incompréhensible et injuste que le président ne consulte pas, à titre d'exemple, le PAM, une formation forte de 103 députés à la Chambre des représentants (2e force, ndlr)".
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Le secrétaire général du parti du Tracteur a mis en garde contre une rentrée parlementaire chaude. Il a assuré que "les protestations des partis de la majorité et de l'opposition ne se limiteront pas à la simple dénonciation. Le mouvement s'élargira, selon lui, à la rentrée parlementaire, à d'autres formes de contestation comme le boycott des activités des deux chambres".
À rappeler que Habib El Malki vient de donner son accord pour une réunion inter-parlementaire au début du mois de septembre.