Commentant cette étude, Saâd Eddine El Othmani a appelé les professionnels, l'Exécutif et la société civile, à travailler la main dans la main pour éradiquer ce phénomène qui mine l'économie nationale. Le même voeu a été exprimé par le ministre de l'Aménagement du territoire national, de l'urbanisme, de l'habitat et de la politique de la ville, Abdelahad Fassi Firhi, le "maître d'ouvrage de la cartographie des risques de corruption dans les secteurs de l'urbanisme et de l'immobilier".
El Othmani et Fassi Fihri ont toutefois tenu à minimiser l'ampleur de la corruption, affirmant que le tableau n'est pas "totalement noir".
La cérémonie de présentation de cette cartographie s'est déroulée en présence d'une nombreuse assistance parmi laquelle figuraient Fatna El-K'Hiel, secrétaire d'Etat chargée de l'Habitat, Mohamed Bachir Rachdi, président de l'Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption, Karim Taj, inspecteur général du département de l'Habitat et de la politique de la ville et les professionnels du secteur.
Il a été établi, d'après cette étude réalisée auprès de 1.600 personnes, que les pots-de-vin et le noir sont "les deux formes de corruption les plus répandues, avec 78% de cas recensés". "Les principales formes retenues sont les pots-de-vin et les dessous de table, l'extorsion, la fraude, le favoritisme et le détournement des biens/services publics".
Néanmoins, selon cette étude, "plus de 50% des personnes interrogées estiment que des améliorations ont fortement contribué à la maîtrise de la corruption".
La cartographie propose en conclusion cinq mesures pour éradiquer ce fléau, à savoir "l'amélioration de l'accès à l'information, le renforcement des dispositifs de gouvernance, la modernisation de l'administration, le renforcement des mécanismes de contrôle et l'instauration de codes d'éthique destinés aux professionnels et agents publics".