Ce nouveau partenariat intervient alors que les deux institutions ont présidé ce même jour un colloque relatif à l’économie informelle, un secteur qui vient de faire l’objet d’un avis de la part du Conseil économique, social et environnemental (CESE).
Au sujet de l’accord conclu avec la Chambre des conseillers, Ahmed Réda Chami, président du CESE, a indiqué que son organisme a été saisi 16 fois, lors de ces dix dernières années, par la Chambre des conseillers, soit 43% du nombre de saisines totales (34) émanant du gouvernement et des deux chambres du Parlement.
Il a précisé que la Chambre des conseillers consulte chaque année le CESE au sujet de son règlement intérieur. Ahmed Réda Chami a émis l’espoir que la Chambre des représentants puisse solliciter le même besoin.
Naam Miyara, président de la Chambre des conseillers, a pour sa part salué ce nouveau partenariat avec la CESE.
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Les deux hommes ont par ailleurs abordé la question de l’économie informelle qui représente, selon la banque centrale, 30% du produit intérieur brut (PIB). Les derniers chiffres disponibles (2014) montrent que le Maroc compte quelques 430.000 marchands ambulants. Ce secteur est constitué, d’une façon générale, d’unités de production qui opèrent avec un très faible niveau d’organisation.
Ahmed Réda Chami a plaidé pour l’intégration de cette économie qui fait perdre des milliards de dirhams à l’Etat. Il a cité des statistiques selon lesquelles entre 60 et 80% des personnes actives au Maroc vivent de l’économie informelle (commerces ambulants) et de l’économie substantielle (contrebande et fraudes).
Le président du CESE a préconisé une série de mesures visant à lutter contre l’informel telle que l’amélioration du statut d’auto-entrepreneur, à travers le relèvement du seuil du chiffre d’affaires annuel et l’autorisation de recruter un maximum de deux ou trois salariés.