Durant presque deux heures, le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch a donné lecture de ce programme dans un hémicycle qui a difficilement pu contenir, à la fois les députés et les conseillers parlementaires, en la présence de nombreux journalistes.
Selon Aziz Akhannouch, qui fait sa première apparition en haut du perchoir en sa qualité de chef de gouvernement, la feuille de route de l'Exécutif vise à réaliser la transformation économique et sociale qui tire son essence et sa philosophie des directives royales, basées sur la promotion des valeurs de cohésion sociale, d'égalité des chances, d'efficacité et de transparence, et consiste à mettre en œuvre le contenu du nouveau modèle de développement.
Aziz Akhannouch a évoqué la ligne doctrinale de "l'Etat social" en référence à la promotion de la santé et de l'Education nationale, confirmant par ailleurs la création d'un million d'emplois sur cinq ans.
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"Le dialogue social doit reprendre en 2022 avec les syndicats les plus représentatifs", avec, selon lui, l'intention d'augmenter le salaire minimum pour une catégorie restreinte de salariés.
Aziz Akhannouch a aussi promis "d'augmenter la proportion de la productivité de la femme à hauteur de 30%". Mais ces projets n'ont pas plu, contrairement aux élus de la majorité (RNI, PAM, Istiqlal) siégeant au sein des deux chambres, aux représentants de l'opposition, notamment ceux du PPS, de l'USFP et de la Fédération de la gauche démocratique (FDG).
Pour le chef du groupe parlementaire du PPS, Rachid Hamouni, le programme n'a pas été à la hauteur des aspirations. "Il est faible puisqu'il a ignoré beaucoup de priorités telle que la réforme des systèmes de retraite". Les députés de l'USFP ont décidé de faire part de leur position négative à l'égard du programme gouvernemental lors du débat parlementaire, prévu mercredi prochain.