La députée de l'USFP, Hanane Rihhab, dont est issu le ministre de la Justice, initiateur du projet controversé, et le parlementaire PPS (opposition), Jamal Benchekroun, ont exprimé leur ferme opposition au texte, appelant à son "annulation pure et simple".
Hanane Rihhab s'est même permis d'infliger une volée de bois vert à l'auteur de ce projet de loi, qui n'est autre que son camarade et militant au sein de l'USFP, Mohamed Benabdelkader, ministre de la Justice.
Lire aussi : Réseaux sociaux: l'USFP plaide pour un débat ouvert à toutes les composantes de la société
Hanane Rihhab et Jamal Benchekroun n'ont pas trouvé de mots assez durs pour condamner ce projet de loi qui punit jusqu'à 3 ans de prison et 50.000 dirhams d'amende les appels au boycott de produits nationaux.
Ce projet qualifié de "mort-né" a provoqué un tollé sur les réseaux sociaux et au sein des partis politiques.
La pression a été tellement forte que le gouvernement a décidé d’en reporter sine die la finalisation. Un report qui s'assimile à un abandon, selon les observateurs.
Lire aussi : Loi 22.20 sur les réseaux sociaux: le PJD contrarie son chef, et appelle au respect de la liberté d'opinion
Le secrétaire général du PPS, Nabil Benabdallah, est allé jusqu'à brandir la menace d'une motion de censure contre le gouvernement.
"Si nous n'avions pas à vivre ce contexte de la grave crise du Covid-19 qui nécessite une solidarité et un effort collectifs, nous aurions introduit une motion de censure pour faire tomber ce gouvernement", a-t-il récemment déclaré.