Vidéo. Sahara: un politologue explique pourquoi Alger s'entête à rejeter la main tendue du Maroc

Le360

Le 41ème sommet du Conseil de coopération du Golfe vient de sceller la réconciliation entre les six pays membres qui forment ce regroupement, en particulier entre l'Arabie Saoudite et le Qatar. Pourquoi l'Algérie ne suit pas cette voie en mettant fin au conflit avec le Maroc autour du Sahara marocain?

Le 13/01/2021 à 18h00

"La question est légitime mais le régime militaire algérien persiste, depuis 45 ans, à s'immiscer dans les affaires intérieures du Maroc en abritant, finançant et équipant militairement un groupuscule de séparatistes", a affirmé Mohamed Bouden, politologue, dans un entretien avec Le360.

Le 41ème sommet du Conseil de coopération du Golfe (CCG), tenu le 5 janvier 2021 en Arabie saoudite, a adopté, dans ses résolutions, un important point interdisant "catégoriquement à ses membres de s'immiscer dans les affaires des pays voisins", en adoptant "le strict respect de la souveraineté d'autrui". "Or, souligne le politologue, le régime militaire d'Alger s'obstine à poursuivre sa politique d’inimitié avec le royaume et son Sahara".

Mohamed Bouden a appelé Alger, à cette occasion, à "se prémunir de la sagesse, du bon sens et du pragmatisme" dans cette affaire.

Le politologue rappelle que les pays du CCG ont apporté leur ferme et irréversible soutien à l'intégrité territoriale du Maroc. "Cet appui des pays du Golfe va influer sur d'autres pays arabes pour qu'ils ouvrent des consulats dans les provinces sahariennes marocaines", a-t-il conclu.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Yassine Benmini
Le 13/01/2021 à 18h00

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Je crois que ce qui explique l'engagement de l'Algérie dans cette galère - en plus de son souci d'éloigner le Maroc de toute prétention aux territoires qu'elle lui avait illégalement spoliés - c'est qu'elle avait sous-estimé la capacité du régime marocain à lui résister. Boukharouba estimait feu Hassan II très fragile et à la merci d'un coup d'état imminent. Fort de ses alliances avec les pays de l'est et avec certains états africains nouvellement anticipés; comptant sur les pétrodollars de Khaddafi et sur l'appui inconditionnel de Cuba; le dictateur algérien se voyait déjà le leader incontesté et le chef de tout le Maghreb. Hassan II que Dieu l'ait en sa sainte miséricorde a du endurer plus d'une décennie avant de venir à bout de l'Algérie de Boukharouba.

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