La sortie du secrétaire général du FLN, lundi 9 novembre, sur la chaîne Ennahar TV n’est pas passée inaperçue. Amar Saâdani s’est trouvé, au lendemain de cette sortie, au cœur d’une violente tempête de critiques. Première réaction en chaîne, celle que vient d’exprimer le soi-disant «Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui » (CNASPS), via le site «Algérie patriotique».
«Le Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui a pris connaissance avec une réelle consternation des déclarations à une chaîne de télévision algérienne de Amar Saïdani, secrétaire général du Parti du FLN, concernant le conflit du Sahara occidental», rapporte Algérie patriotique, dans son édition de ce jeudi 12 novembre.
Comme le rapportait Le360, mercredi 11 novembre, le patron du FLN s’était refusé à livrer le fond de sa pensée au sujet du conflit saharien «de peur, dit-il, d’entraîner le pays dans une autre voie». «J’ai des choses à dire sur cette affaire, mais je ne les dirai pas», avait-il asséné, devant la stupéfaction du journaliste d’Ennahar TV.
Face à l’insistance du journaliste, Amar Saâdani a dit «avoir peur d’entraîner l’Algérie dans une autre voie», insinuant, de manière à peine voilée, que son pays devait lever la main sur le dossier saharien qui est «du ressort exclusif des Nations unies».
«Ces déclarations, faites sur le mode sibyllin, constituées essentiellement par des non-dits, mais assez allusives pour être décryptées, positionne M. Saâdani sur une ligne anti-novembriste, à l’antipode de la doctrine du parti du FLN, qui a accompagné, soutenu et aidé à faire triompher dix-sept mouvements de libération africains et non africains», croit savoir le CNASPS.
La même tonalité indignée est relevée sur les sites de propagande séparatiste à Tindouf, notamment «Al Mostakbal sahraoui», où le patron du FLN est prié de «ne pas s’immiscer dans les affaires internes des sahraouis» !
Plus encore, le patron du FLN se voit même menacé de subir le même traitement que celui de feu Mohamed Boudiaf, mort assassiné à Alger pour sa position favorable au Maroc sur la question saharienne. «La cause sahraouie entre Boudiaf et Saâdani», titre ce site, lançant comme un avertissement au SG du FLN de ne pas «franchir les lignes rouges», sous peine de se voir infliger le même sort qui a été celui de Boudiaf.